Législatives 2024 : entre délais serrés et crainte de pénurie de papier, la campagne éclair met les imprimeurs sous pression

J-16 avant les élections législatives, et la course contre la montre se joue aussi du côté de la logistique. Juste après les européennes, il faut à nouveau fournir affiches, professions de foi et bulletins en temps et en heure, le tout dans un calendrier est serré. Les imprimeurs sont sous pression pour livrer la propagande électorale officielle en préfecture avant mardi 18 juin, à 18 heures.

L'imprimerie ITF, située dans la Sarthe, est sur le qui-vive. Son directeur, Gilles Fouquet, a commandé 25 tonnes de papier mais il ne peut pas encore faire tourner ses machines. "Ça va être très tendu, admet-il. On a aucun élément pour commencer. Avec toutes les péripéties électorales et les regroupements de listes, on ne sait pas combien on va avoir de candidats. On est un peu dans l'expectative, donc on a prévu du papier, des équipes supplémentaires, mais tant qu'on n'a pas de fichiers pour travailler, on ne peut pas travailler." Une quinzaine de candidats de tous bords l'ont contacté. Et une fois leurs fichiers reçus, dix salariés vont se relayer le week-end et la nuit d'ici mardi.

Impression à plein régime

L'imprimerie de Vincent Anne, en région parisienne, tourne déjà à plein régime. "On a 32 000 affiches à imprimer, décrit-il. Pour les professions de foi, aux alentours des 300 000, et pour les bulletins de vote, environ 600 000." Pour deux candidats, il a fait des stocks de papier spécifique et obligatoire, mais il craint une pénurie.

"On a pris ce qu'on a pu, mais c'est vrai qu'il nous manque un petit peu de papier pour les affiches. Dans une campagne éclair comme ça, en termes de choix de papier, arrivé à un moment il faut qu'il y ait un peu de souplesse, sinon vous allez avoir certains candidats qui ne vont pas pouvoir imprimer leurs professions de foi." Autre difficulté : acheminer ces documents officiels parfois loin, dans d'autres départements.