"Je suis la seule qui peut gagner face à Emmanuel Macron", affirme Valérie Pécresse, invitée des "Matins présidentiels" de franceinfo

Article rédigé par Benoît Jourdain
France Télévisions
Publié Mis à jour
Valérie Pécresse est l'invitée des "Matins présidentiels" de franceinfo, le 10 janvier 2022. (FRANCEINFO)

La candidate du parti Les Républicains à l'élection présidentielle est l'invitée, ce lundi, du nouveau rendez-vous de franceinfo.

Ce qu'il faut savoir

Valérie Pécresse était l'invitée des "Matins présidentiels" de franceinfo, lundi 10 janvier, de 7 heures à 9 heures. Un rendez-vous inédit dans lequel les candidats à l'élection présidentielle 2022 détaillent tour à tour leur programme face à Marc Fauvelle, Salhia Brakhlia et aux experts de la rédaction. Deux heures en face à face pour la candidate investie par Les Républicains et avec les questions des auditeurs pour prendre le temps de comprendre, détailler et questionner son projet présidentiel. 

 A moins de 100 jours du premier tour de la présidentielle 2022, Valérie Pécresse cherche à prendre l'avantage dans le match qui se joue entre la droite et l'extrême droite pour accéder au deuxième tour. Derrière Emmanuel Macron, en tête des intentions de vote (26%), la candidate LR obtiendrait 16%, au coude-à-coude avec Marine Le Pen (17%), alors qu'Eric Zemmour semble distancé (12%), selon le sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd'hui en France.

 Valérie Pécresse souhaite réitérer le succès de sa désignation comme candidate Les Républicains pour la présidentielle. Alors qu'elle était moins bien placée que son principal rival, Xavier Bertrand, dans les enquêtes d'opinion, c'est bien elle qui a été désignée par le vote des adhérents LR. Pour l'emporter une fois de plus, la présidente de la région Ile-de-France devra continuer à rassembler sa famille politique mais aussi convaincre les électeurs tentés par Eric Zemmour ou Marine Le Pen. 

 Pour se démarquer dans ce match très serré, Valérie Pécresse a cherché à replacer la sécurité au centre de la campagne présidentielle, en promettant de "ressortir le Kärcher (...) remis à la cave par François Hollande et Emmanuel Macron depuis dix ans". Une façon de revendiquer l'héritage des années Sarkozy et un appel du pied vers un électorat sensible aux questions sécuritaires.

 Valérie Pécresse a promis d'être "une présidente chef d'orchestre", par opposition à la présidence "soliste" exercée par Emmanuel Macron. Durant la campagne pour l'investiture de LR à la présidentielle, elle n'a cessé de répéter qu'il a "cramé la caisse". Le jour où elle a été désignée candidate du parti de droite pour la présidentielle, elle a donc promis de "redresser les finances de la France".  

 Valérie Pécresse n'a pas toujours eu la dent aussi dure contre Emmanuel Macron. En 2017, si elle critiquait son "angélisme", notamment sur "la sécurité", elle observait qu'"à ce stade, il incarne bien la fonction présidentielle". "Sur l'économie, il fait des réformes que la droite a voulu faire et qu'elle n'a jamais faites", ajoutait-elle. De quoi alimenter le procès en compatibilité avec Emmanuel Macron que lui font certains de ses détracteurs.

 Valérie Pécresse dénonce aussi le sexisme qui règne en politique, notamment dans un livre paru en 2007, Être une femme politique, tu sais c'est pas si facile. "Je pense à toutes les femmes de France aujourd'hui", a-t-elle déclaré dans son discours de victoire, à l'issue du congrès de LR, soulignant que "pour la première fois de son histoire", sa "famille politique va se doter d'une candidate à l'élection présidentielle".