Retraites : pour limiter l'impact de la grève, la RATP et la SNCF vont mobiliser leurs cadres de réserve
Comme lors de précédents mouvements de grève, la SNCF et la RATP se gardent le droit de mobiliser certains cadres de réserve habilités à conduire des trains, des métros ou des RER.
La SNCF et la RATP ont mis en préalerte leurs cadres de réserve habilités à conduire des trains, des métros et des RER en prévision de la grève dans les transports contre la réforme des retraites qui débute le 5 décembre, a appris franceinfo. Ces cadres sont des anciens conducteurs qui roulent quelque fois dans l'année. Combien sont-ils exactement ? Les deux entreprises de transport refusent de préciser les chiffres.
Mais c'est bien cette solution qui a notamment permis le 13 septembre, jour de grève massive à la RATP, de pouvoir assurer un trafic au moins minimal d'environ 40% aux heures de pointe sur les RER A et B, empruntés par deux millions de voyageurs quotidiens, alors que 95% des conducteurs avaient cessé le travail. Pour la grève à venir, l'objectif est de pouvoir maintenir un peu de trafic aux heures de pointe le jeudi 5 et le vendredi 6 décembre. Mais face à l'ampleur redoutée de la mobilisation, il n'est pas question d'épuiser trop rapidement ces forces disponibles.
Un premier week-end "sacrifié"
Officieusement, le week-end des 7 et 8 décembre semble déjà sacrifié, quitte à ce que le trafic soit quasi nul, pour pouvoir déployer plus de cadres de réserve le lundi 9 décembre. Une journée considérée comme la plus compliquée par la RATP et la SNCF. C'est un lundi, donc jour de reprise du travail pour de nombreux salariés. Des salariés qui ont, pour ceux qui le peuvent, anticipé la grève en posant des RTT ou des congés le 5, voire le 6 décembre. Le 9 décembre, il y aura donc mathématiquement davantage de voyageurs sur les trajets domicile-travail. Et une gêne plus importante si le trafic reste très faible, comme cela est redouté, avec des lignes de métro, notamment, entièrement coupées tout au long de la journée.
Le 9 décembre marquera aussi potentiellement l'entrée symbolique dans une deuxième semaine de grève que la plupart des syndicats envisagent durable. Certains parlent même de tenir jusqu'à Noël. Ces renforts supplémentaires ne suffiront évidemment pas en cas de grève massive, admet-on à demi-mots aussi bien à la SNCF qu'à la RATP. La RATP a ainsi été contrainte de nouer un partenariat inédit avec 32 sociétés de vélos ou trottinettes en libre-service, de VTC ou de co-voiturage. Elle va promouvoir les offres dans les stations de métro ou de RER.
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