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Réforme des retraites : "On a besoin d’être rejoints par les autres secteurs professionnels", estiment des cheminots

Quelle suite donner aux mouvements de grève, après la main tendue du gouvernement dimanche soir ? À Toulouse, des cheminots grévistes s’interrogent.

Article rédigé par Stéphane Iglésis
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un cheminot gréviste de dos avec un tee-shirt rouge arborant le slogan "Cheminots Rouge 2 rage !"  (NATHALIE COL / RADIOFRANCE)

Comment tenir dans la durée ? C’était la question sur toutes les lèvres lundi 13 janvier, lors d’une assemblée générale organisée gare Matabiau à Toulouse. Les annonces d’un recul provisoire sur l’âge pivot dimanche par Edouard Philippe n’ont pas convaincu les plus déterminés. Certains d’entre eux, qui cumulent 40 jours de grève, réclament l’ouverture des caisses de grève des syndicats Sud et de la CGT.

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Le besoin "d’être rejoints par les autres secteurs professionnels"

Pour Christophe, cheminot encarté à la CGT, il faut élargir le mouvement à d’autres secteurs professionnels : "Il y a un appel à trois journées d’action, le 14 janvier, mardi, puis le 15 et le 16. Plus l’action sera forte, plus nous augmentons nos chances de voir l’abandon de ce projet injuste."

On est devenus la locomotive du mouvement, sans avoir souhaité l’être. On a besoin d’être rejoints par les autres secteurs professionnels pour être plus fort.

Christophe, cheminot CGT

à franceinfo

D’autres cheminots se sont demandé s’il fallait, comme cette semaine, quatre manifestations dont celle commune avec les "gilets jaunes" du samedi. Quant à l’âge pivot, Céline, contrôleuse Force ouvrière, a une opinion largement partagée : "C’est du pipeau l’âge provisoire. C’est retirer pour mieux sauter. Dans tous les cas, le régime à points, les Belges l’ont dit il y a très peu de temps, ce n’est pas bon et ils l’ont rejeté." À Toulouse, la grève est reconduite malgré "les annonces et la mascarade de ce week-end", s'exclame Yann, de Sud-Rail. "On a pu voir un joli ballet réalisé par Emmanuel Macron, Edouard Philippe et le patron de la CFDT Laurent Bergé." Des cheminots envisagent d’installer des piquets de grève jeudi matin à Toulouse.

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