Grève à la SNCF : vous avez partagé vos astuces pour faire face à l'absence de trains
De nombreux internautes ont répondu à un appel à témoignages lancé par franceinfo. Voici ce qu'ils ont fait pour pallier les conséquences de la grève des cheminots.
"Anticipation est le mot principal." Ludivine est l'une des internautes qui ont répondu à notre appel à témoignages. La grève des cheminots, entamée lundi 2 avril dans la soirée, a imposé à de nombreux Français des ajustements sur leurs trajets, notamment pour se rendre sur leur lieu de travail. Covoiturage, vélo, télétravail... Quelles solutions les internautes ont-ils privilégiées en ce début de semaine mouvementé sur les voies ferrées ?
Aménager son travail
"Grâce à mon employeur, je suis en télétravail (cadre juridique, équipements...) donc j'évite les ennuis liés au blocage des cheminots, je m'économise et mon employeur a moins de frais de transport", explique JC 203, qui travaille chez Orange.
Le télétravail, une solution privilégiée par les internautes lorsque leur employeur le permet. "Mon patron nous autorise à utiliser la possibilité du télétravail avec l'accord du manager si notre trajet domicile-travail est perturbé par la grève", témoigne Akf, qui compte bien en profiter.
Autre aménagement exceptionnel : décaler ses horaires pour s'adapter à la grève. Cyp' prend la ligne D entre Evry (Essonne) et la gare de Lyon, à Paris, un axe fortement perturbé. "J'ai demandé à mon employeur de décaler mes horaires les jours de grève pour pouvoir me déplacer en voiture", explique cet internaute qui travaillera de 11 heures à 19 heures au lieu de son 9 heures-17h30 habituel.
Certains, enfin, déplorent déjà les répercussions de la grève. Prensoindetoi raconte son début de semaine chaotique à cause d'un congrès dans le sud de la France. Obligée d'avancer les frais (hôtel et train notamment), cette internaute n'est aujourd'hui pas certaine de pouvoir être remboursée, alors qu'elle n'a finalement pas pu se rendre à son congrès à cause de la grève.
Financièrement, c'est une catastrophe. (...) Je ne peux pas m'y rendre, et mon employeur ne me rembourse rien puisque je n'y suis pas.
Prensoindetoià franceinfo
Privilégier d'autres modes de transport
Covoiturage, bus, autostop et même vélo quand c'est possible... De nombreux internautes ont abandonné leur mode de transport habituel pour d'autres. C'est en deux-roues que Nabert, qui habite Argenteuil (Val-d'Oise) et travaille près du Trocadéro, à Paris, a affronté son trajet d'environ 10 km sur les routes embouteillées de la banlieue ouest. "Je prends mon vélo sans hésiter, comme je le fais au moins une à deux fois par semaine", explique-t-il. Et pour d'autres non plus, les distances ne sont pas toujours un frein.
Mon mari va faire son trajet de 30 km en vélo demain matin ! Pas de train, donc il profitera du beau temps pour faire un peu de sport !
Brainacheà franceinfo
Pour les trajets plus longs, le covoiturage reste l'option privilégiée. "Je vais prendre la voiture pour les grands déplacements et proposer les places disponibles de mon véhicule en covoiturage", témoigne cet internaute anonyme. La plateforme Blablacar a déjà enregistré "deux fois plus d'inscrits ces derniers jours que lors d'une semaine normale", affirmait dimanche à franceinfo son fondateur, Frédéric Mazzella. D'autant plus qu'en Ile-de-France, la région et le syndicat des transports vont financer le covoiturage les jours de grève.
Autre option : Mikelek, qui habite à 80 km de son lieu de travail, s'est arrangé avec ses collègues. "Nous allons louer un véhicule à cinq pour nous rendre au bureau et il est probable que nous continuerons ainsi après les grèves, nous aurons plus de garanties d'arriver à l'heure."
Tenter le train... ou ne pas dormir chez soi
D'abord, il y a ceux qui, malgré la grève, misent sur les trains qui restent. Des trajets dont les conditions ne sont pas toujours optimales.
Je me suis déplacé en train. Tout le monde était debout, amassé les uns sur les autres et on a enregistré plusieurs malaises dans les wagons.
Un internaute anonymeà franceinfo
Ainsi, ils sont plusieurs à expliquer qu'ils n'ont pas renoncé à prendre le train, malgré la grève. Arrivé très tôt à la gare, "je monte dans le premier train à destination de mon rendez-vous, quitte à devoir grimper dans les rangements pour bagages", signe ironiquement Bon à Rien Prêt à Tout.
D'autres s'organisent pour dormir sur place. Solène est étudiante à Lyon, mais habite dans le Beaujolais. Elle dépend du TER pour aller en cours. "La grève m'amène à faire des allers-retours avec ma valise à Lyon où je vais dormir les jours de grève pour assurer ma présence en cours." Elle déplore devoir continuer à payer son abonnement mensuel, malgré les conditions "car qui dit grève ne dit pas fin des contrôles les jours où le service est assuré, ce serait trop beau".
Et puis il y a ceux pour qui l'organisation et l'anticipation ne suffisent pas. Léo explique qu'habituellement, il prend le train pour aller en banlieue, "mais là, je ne sais même pas si je vais aller travailler", déplore-t-il.
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