Pétrole : faut-il craindre une flambée des prix ?
Après l'attaque de deux sites en Arabie saoudite, l'inquiétude d'une flambée des prix à la pompe, mais aussi sur divers produits monte. Quelles solutions le gouvernement peut-il apporter ?
Après l'attaque par des drones de raffineries en Arabie saoudite samedi 14 septembre, le spectre de la flambée des prix à la pompe ressurgit. L'attaque, revendiquée par des rebelles yéménites a une conséquence immédiate : la production est à l'arrêt. Le manque est de 5,7 millions de barils par jour soit 5% de la production mondiale. En quelques heures, le prix du baril s'est envolé, affichant +11%. C'est cependant encore loin des envolées au moment des chocs pétroliers. En 1979, les prix avaient augmenté de 207% en moins d'un an. Selon Pierre Terzian, PDG de Petrostratégies, le scénario pourrait se répéter si le conflit s'embrase. Une réponse militaire serait pour lui un "saut dans l'inconnu avec des conséquences incalculables."
Trois mois de réserve
Pour les automobilistes, la conséquence est néanmoins immédiate : + 5 centimes d'euros par litre d'essence ont été constatés dès lundi 16 septembre. La hausse devrait aussi toucher les entreprises, qui pourraient la répercuter sur les prix des produits. Après la crise des "gilets jaunes", l'idée d'une taxe flottante qui baisse quand le cours du pétrole s'envole avait été envisagée, puis repoussée. Reste un levier : le recours aux réserves stratégiques c'est-à-dire ce que le gouvernement met de côté en cas d'urgence. "On a trois mois (...) dans des raffineries", précise Francis Duseux, de l'Union française des industries pétrolières. Selon des experts, la production de pétrole en Arabie saoudite pourrait être interrompue pendant plusieurs semaines.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.