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Grève du 7 mars : "Il doit y avoir une continuité du service public", demande la FNAUT inquiète des prévisions de transport à la SNCF et la RATP

Le trafic à la SNCF et à la RATP s'annonce "très perturbé" mardi, journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un transilien passe sur les voies après avoir quitté la gare du Nord, le 4 mars 2023. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Il doit y avoir une continuité du service public", réclame dimanche 5 mars sur franceinfo le président de la fédération européenne des voyageurs et membre du bureau national de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT), Michel Quidort. À l'avant-veille de la grève du 7 mars contre la réforme des retraites, la SNCF et la RATP prévoient un trafic "très perturbé". "On ne conteste pas le droit de grève", réagit Michel Quidort. "On conteste qu'il pourrisse la vie d'un certain nombre de personnes qui ne peuvent pas se déplacer autrement."

franceinfo : Les usagers des transports se préparent-ils à un mardi galère ?

Michel Quidort : Les prévisions générales sont effectivement inquiétantes pour les usagers. Elles demandent tout de même à être affinées parce qu'on sait que dans certaines régions, c'est plus ou moins suivi. Apparemment, ça sera par exemple moins pire que prévu pour les TER en Nouvelle-Aquitaine. Mais pour l'instant, on n'a pas de communication des chiffres précis de la SNCF. Pourtant, la loi sur le service garanti fait obligation aux opérateurs de transports de communiquer leurs prévisions 24 heures à l'avance. Il faudrait donc les avoir très rapidement, et non pas demain à 17 heures comme la SNCF nous le dit, parce que les gens n'auront pas le temps de se retourner.

Pensez-vous que les usagers vont devoir privilégier le télétravail s'ils le peuvent ou poser une RTT ?

On espère que les gens n'auront pas de difficulté avec leur employeur si le mouvement devait se perpétuer à l'avenir, comme cela semble se profiler. Cela va être très compliqué pour les gens en travail posté ou encore les équipes qui nettoient les bureaux les matins, surtout avec la reprise des classes à partir de lundi [pour la zone C]. La grève des TER va beaucoup péjorer la vie quotidienne des gens. Un service public, ce n'est pas pour rien que ça s'appelle un service et que c'est public. Il doit y avoir une continuité du service public qui est un principe de la loi française. Il faut l'assurer, ne serait ce que partiellement, pour que les gens puissent aller et venir pour leurs déplacements les plus contraints.

Les usagers soutiennent-ils le mouvement malgré les désagréments que ça entraîne ?

On peut soutenir le mouvement sans être d'accord avec les perturbations que cela va induire dans votre vie quotidienne. On demande à des gens qui ne sont pas dans le débat politique de servir de masse de manœuvre pour un conflit qui intéresse effectivement le gouvernement et les députés de la représentation nationale, mais que peuvent y faire les usagers qui sont contraints qu'on appelle nous "les captifs du service public" ? On ne conteste pas le droit de grève, on conteste qu'il pénalise et qu'il pourrisse la vie d'un certain nombre de personnes qui ne peuvent pas se déplacer autrement.

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