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Réforme des retraites : "C'est une bataille, il y aura un vainqueur et un perdant", assure Olivier Besancenot

"L'objectif, c'est qu'on prenne cette réforme, et qu'on la mette à la poubelle", déclare dimanche Olivier Besancenot, porte-parole du NPA.
Article rédigé par franceinfo - avec France Inter
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Olivier Besancenot, à Paris, le 10 octobre 2022. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"On est engagé dans une bataille, il y aura un vainqueur et un perdant", a déclaré dimanche 5 mars Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, dans Questions politiques sur France Inter, franceinfo, avec Le Monde, à la veille d'une semaine de mobilisation contre la réforme des retraites. "Je fais partie de ceux qui pensent qu'on était perdu d'avance" au Parlement, explique-t-il, revendiquant "une vie politique et sociale extra-parlementaire". Selon lui, "on va arriver à ce vrai-faux suspens où il y aura un accord entre Macronistes et Républicains" sur le texte, qui impose de la "massivité" dans la mobilisation, "car il n'y a que comme ça qu'on gagne".

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Olivier Besancenot dénonce "l'idéologie" du président Emmanuel Macron dans sa manière d'aborder la réforme, "c'est un vieux rêve libéral de faire la démonstration qu'on est capable de faire plier la rue". Mais contrairement à la réforme Woerth en 2010, où le texte avait été voté malgré 14 grandes manifestations, "on a pour nous ce qu'il nous manquait", assure le porte-parole du NPA : "il y a un enracinement profond en région qui rappelle 1995, ce qui se passe dans le privé et dans la jeunesse".

Les syndicats et les partis de gauche appellent unanimement à durcir le ton. "C'est la première fois que j'entends à ce niveau-là une unité qui tient sur de telles bases", assure-t-il. Il affirme "comprendre" que le secrétaire de la fédération de la chimie de la CGT, Emmanuel Lépine, veuille mettre l'économie française "à genoux". "Il va falloir s'habituer à ce qu'il y ait des propos qui décoiffent un peu", ajoute-t-il, "tout le reste du temps, c'est la population qui est à genoux, à cause de l'ordre économique et des diktats de la rentabilité".

"Frapper vite et fort" 

Olivier Besancenot espère que "personne ne tremblera quand il faudra prendre la décision de continuer" la grève. Il assure cependant que "le but du jeu n'est pas que ça dure, on va tenter de frapper vite et fort avec cette grève générale et reconductible".

Il rappelle enfin l'objectif premier de cette mobilisation : "L'objectif, c'est qu'on prenne cette réforme, et qu'on la mette à la poubelle". Ce mouvement pourrait toutefois avoir des conséquences politiques, reconnaît Olivier Besancenot. "S'il y a une crise politique qui se greffe à cela, ce ne sera pas de ma faute, ce sera celle d'Emmanuel Macron. Si son mandat se joue maintenant, peut-être qu'il sera plus court que prévu", ironise-t-il.

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