Environnement, pouvoir d'achat, retraites : dans quel état d'esprit Emmanuel Macron aborde-t-il la rentrée ?
Après deux semaines de vacances du président de la République et de son gouvernement, l'exécutif espère une rentrée sereine et l'annonce centrée sur la question de la transition écologique.
Finies, les vacances. Alors que le chef d'Etat a profité du fort de Brégançon, des sorties en jet-ski puis en canoë-kayak pendant deux semaines, le conseil des ministres de rentrée arrive à grands pas, mercredi 24 août. Après un été marqué par la sécheresse sur tout le pays, les incendies jusqu'en Bretagne, les orages meurtriers en Corse, le gouvernement doit en tirer toutes les leçons, auxquelles s'ajoute le contexte inédit de la guerre en Ukraine.
Rentrée vert foncé...
"La rentrée sera très verte", assure l'un des plus proches conseillers d'Emmanuel Macron. Dimanche 21 août, un symbole fort a été envoyé comme signal de cette rentrée écologique : le ministre des transports Clément Beaune, un ami du président, a fait savoir qu’il comptait réguler les vols en jet privé qui ont choqué cet été. Quant au séminaire de rentrée, prévue la dernière semaine d'août, l'Elysée annonce déjà que la question de la transition écologique y sera centrale.
La Première ministre se rendra devant les chefs d'entreprises à l'université d'été du Medef, qui se déroule du 29 au 30 août. Le Président a demandé à Elisabeth Borne de faire un grand discours de mobilisation générale des acteurs économiques. Un agenda de planifications des mesures à prendre et des réformes à faire lui sera également demandé pour l'automne. Objectif : permettre aux Français d'avoir une idée claire de ce qui va se passer dans les mois et années qui viennent.
... rentrée apaisée ?
Alors que le Royaume-Uni s'enflamme avec ses "grèves de la colère" en raison d'une inflation galopante, le gouvernement français s'estime à l'abri de telles manifestations sociales. Au sommet de l'Etat, on est convaincu que tout a été fait pour faire baisser la pression, "faire en sorte de permettre aux Français de finir la fin du mois", assure un collaborateur de l'exécutif. La France s'en sort mieux que ses voisins européens, la hausse des prix de l'énergie est contenue, donc l'inflation aussi.
"Les gens ont des porte-voix à l'Assemblée" depuis qu'Emmanuel Macron a perdu sa majorité, estime une source gouvernementale. Comme il l’avait fait au moment de la crise des "gilets jaunes" avec le grand débat national, le président de la République espère purger les doutes et les colères dans le cadre de son Conseil national de la refondation, lancé le 8 septembre.
Pourtant, l’opposition de gauche, dont tous les partis organisent leurs universités d’été les 27 et 28 août, promet une rentrée sociale sous haute tension : le gouvernement va remettre sur la table sa réforme de l'assurance chômage et la réforme des retraites. À l'Elysée, on rappelle que "Emmanuel Macron n’est pas un président qui s’installe, que depuis le début de son premier mandat il a un cap, que son action est cohérente, qu'il a une méthode". Son entourage en est donc convaincu : le président peut aborder la rentrée avec sérénité.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.