Le brief éco. Extension du couvre-feu sanitaire, couvre-feu sur la croissance ?
La deuxième vague du Covid-19 est là. La reprise économique que tout le monde voyait poindre cet été est bel et bien compromise.
L'économie est-elle menacée de rechute par le regain de Covid-19 ? L’impact de la deuxième vague de la pandémie de coronavirus sur l’économie commence à se faire sentir. Les espoirs de reprise sont douchés partout dans le monde.
Les rapports de conjoncture ou les études d’impact se ressemblent et se rejoignent sur un point : la reprise économique que tout le monde voyait poindre cet été est bel et bien compromise. Pour ce qui est de l’Europe, les données communiquées par le Boston Consulting Group montrent que dans l’ensemble, l’industrie du Vieux Continent a regagné quelques points mais se stabilise sous les niveaux d’avant crise. Il y a eu un petit rebond cet été... et puis plus rien.
Tous secteurs confondus
L’automobile, secteur très affecté pendant le confinement, s’était un peu repris entre juin et août mais les perspectives de ventes replongent. Idem dans les secteurs du transport, de la logistique et donc de l'hôtellerie-restauration. En Allemagne, le moteur économique européen, pour la première fois depuis le début de l’épidémie le nombre de nouvelles infections quotidiennes dépasse la barre des 10 000 en 24 heures. En mars, au plus fort de la crise, le nombre d’infections n’avait pas dépassé les 6 300 par jour. Indicateur parmi d'autres et pas si anecdotique : le pays aux 83 millions d’habitants a vu ses ventes de papier toilette bondir de 90% la semaine dernière. Visiblement, les Allemands craignent le re-confinement.
Quatrième trimestre compliqué pour la France
Selon les dernières projections de l'institut de conjoncture Rexecode, si le couvre-feu s'était limité à sa première version en Ile-de-France et huit métropoles, sur un trimestre, la perte de richesse produite (le PIB) aurait été de 2 milliards d'euros. L'extension du couvre-feu à 54 départements au total plus la Polynésie annoncée jeudi soir risque, selon Rexecode, d'amputer notre croissance de 0.7 à 0.8%, soit une perte nette d'environ 3,8 à 4,4 milliards d'euros au quatrième trimestre en raison de moindres dépenses de consommation.
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