: Vidéo "Charlie Hebdo" reçoit un prix pour la liberté d'expression à New York
Six auteurs ont boycotté la cérémonie, déplorant l'attribution du prix de l'association de défense des écrivains PEN à un journal qu'ils jugent islamophobe.
Célébrés mais controversés, même de l'autre côté de l'Atlantique. Charlie Hebdo a reçu, mardi 5 mai à New York (Etats-Unis), le prix annuel de l'association PEN, qui célèbre la liberté d'expression et défend les écrivains à travers le monde. Un prix qui a occasionné une controverse, le gala ayant été boycotté par plusieurs auteurs protestant contre son attribution au journal satirique français.
La cérémonie s'est déroulée sous haute sécurité, deux jours après l'attaque d'un concours de caricatures de Mahomet au Texas. Un concours qui n'a rien à voir avec le travail de Charlie Hebdo, ont estimé les deux journalistes de l'hebdomadaire présents à New York, comme le rapporte le site Salon (en anglais).
"Nous sommes très fiers d'être ici et de recevoir cette récompense prestigieuse, même si certains semblent penser que c'est un scandale de nous la remettre", a remercié Gérard Biard, rédacteur en chef de l'hebdomadaire, en compagnie du critique cinéma du journal, Jean-Baptiste Thoret.
Une pétition contre "Charlie Hebdo" signée par 200 auteurs
Quelque 200 écrivains membres du PEN, dont des figures comme Joyce Carol Oates, ont signé une pétition s'opposant au choix de récompenser Charlie Hebdo, et six auteurs ont boycotté le gala, voyant dans l'hebdomadaire un journal islamophobe et intolérant. Ce débat fait rage aux Etats-Unis depuis les attentats de janvier. "Un malentendu", a estimé, lors d'une rencontre à Washington vendredi, Jean-Baptiste Thoret, pour qui Charlie Hebdo n'est pas récompensé pour son contenu, mais au nom de la liberté d'expression.
"Plus nous sommes nombreux, plus ils sont faibles", a lancé Gérard Biard dans son discours, conclu par ces mots : "Etre choqué fait partie du débat démocratique. Pas être abattu."
Gerard Biard, Charlie Hebdo editor in chief, gets a standing ovation at the #PENgala. This was how his speech ended. pic.twitter.com/OblIuRpT9v
— Neil Gaiman (@neilhimself) May 6, 2015
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