Restauration : précarisé, comment rendre ce secteur attractif ?
La pénurie n'est pas nouvelle, mais elle a été exacerbée par la crise sanitaire. L'hôtellerie et la restauration manquent de bras, au moins 100 000 postes sont à pourvoir. Les métiers sont jugés durs et mal payés. La situation est compliquée voire ingérable.
La saison estivale commence, et à Marseille (Bouches-du-Rhône), les palaces cinq étoiles peinent à recruter. Il manque actuellement 35 personnes sur 200 prévues pour l'été. Dans la cuisine, le chef lance un cri d'alarme et dénonce certaines conditions de travail. "On paye les pots cassés d'une politique arriérée qu'il faut remettre en question. Ça va pas être facile, ça va pas être une partie de plaisir, la convention collective doit être modifiée", déplore le chef Lionel Levy. Partout en France, tous dénoncent des conditions de travail difficiles. Plus de 100 000 emplois sont à pourvoir, et ce n'est pas nouveau.
Différentes solutions à l'étranger
Comment font nos voisins pour rendre ces métiers plus attractifs ? "L'Italie penche pour des incitations financières", explique la journaliste Christelle Méral. Le gouvernement planche sur la création d'un chèque de dix euros par jour. Au Royaume-Uni, la situation aussi est critique à cause du Brexit. La profession demande au gouvernement la création d'un "Visa Coronavirus" pour faciliter le retour des employés venus de Pologne ou de Bulgarie par exemple. En Allemagne, on mise sur la formation, et le retour à la normale pour retrouver la main d'œuvre étrangère.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.