Il avance à petits pas sur un terrain européen mouvant, affaibli par le Brexit et chahuté par les pays de l'Est sur la crise des migrants. Jean-Claude Juncker vacille, mais fait face. Le président de la Commission européenne appelle à la volonté politique avec une feuille de route claire : protéger les frontières, déployer très vite des garde-côtes européens et relancer l’idée de défense européenne. "L'Europe doit s'affirmer davantage. L'UE ne peut plus se permettre de dépendre de la seule puissance de capacité militaire de pays individuels. Nous devons ensemble prendre en charge la protection de nos intérêts", a-t-il déclaré ce mercredi matin devant le Parlement européen à Strasbourg.Le Pen répliqueCoopération militaire renforcée, création d'un fonds européen de défense pour stimuler la recherche et l'innovation. Deux nouveaux projets qui font bondir Marine Le Pen : "Vous comptez sur l'Europe pour nous protéger, mais personne ne croit plus à cette Europe qui protège". Dans deux jours à Bratislava (Slovaquie), ce sera au tour des 27 chefs d'État et de gouvernement de plancher sur l'avenir de l'UE. Il leur faudra faire preuve d'imagination et surtout de courage politique.