Cet article date de plus de huit ans.

Santé : le gros ras-le-bol des infirmières

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 4min
Santé : les infirmières expriment un ras-le-bol de leurs conditions de travail
Santé : les infirmières expriment un ras-le-bol de leurs conditions de travail Santé : les infirmières expriment un ras-le-bol de leurs conditions de travail (France 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière, est l'invitée du Grand Soir 3 ce mercredi 14 septembre pour évoquer la colère des infirmières.

Les infirmières sont en colère et demandent des mesures urgentes au gouvernement. Ce mercredi, elles étaient réunies à Martigues (Bouches-du-Rhône). Elles mettent en garde contre la dégradation de leurs conditions de travail à l'hôpital, évoquant notamment les suicides en hausse chez les personnels de santé. Cinq ont été enregistrés durant l'été 2016.

"On n'est pas des machines à soigner"

Pour Nathalie Depoire, il y a urgence. Le secteur manque de moyens et d'effectifs. "En raison d'absence, on demande à Isabelle, infirmière en cardiologie d'aller au service cancéro, mais la cancérologie, elle, n'en a jamais fait en dix ans de carrière", affirme la présidente de la Coordination nationale infirmière en direct de Martigues. Cela entraîne notamment des hésitations concernant les traitements aux patients et des cas graves de stress psycho-sociaux. "On reçoit de multiples appels de nos collègues en détresse qui expriment cette souffrance, qui expriment leur épuisement, qui viennent craquer dans nos bureaux".

Elle affirme que la profession alerte le gouvernement depuis des mois mais n'est pas entendue : "Cela devient dramatique (...) le danger est tel que l'on doit remplir une certaine mesure d'alerte, on est à flux tendu tous les jours (...) on n'est pas des machines à soigner". Et Nathalie Depoire en appelle à la ministre de la Santé Marisol Touraine : "Il faut définir des ratios suivant la pathologie des patients."

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.