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Sécheresse : "Je ne veux pas que Sainte-Soline soit l'alpha et l'oméga du sujet de l'eau", estime le nouveau président de la FNSEA

Le nouveau président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, défend sur franceinfo le projet de stockage d'eau de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Un projet qui a été, selon lui, "monté en épingle", il ne s'agit pas à son sens d'"une privatisation de l'eau".
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Radio France
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Arnaud Rousseau a plaidé pour une planification écologique ayant "du sens pour l'agriculture et pour le reste de nos concitoyens" (FRANCE INFO / RADIO FRANCE)

"Les agriculteurs sont les premiers écologistes", a estimé vendredi 14 avril sur franceinfo le nouveau président de la FNSEA Arnaud Rousseau. Seul candidat à la présidence de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), ce céréalier et patron du géant des huiles Avril a été élu jeudi 13 avril par ses pairs. Arnaud Rousseau a plaidé pour une planification écologique ayant "du sens pour l'agriculture et pour le reste de nos concitoyens".

L'agriculteur seine-et-marnais a défendu les "bassines" de stockage d'eau de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). "Sainte-Soline se fera", a-t-il insisté, se plaçant ainsi dans la droite ligne des positions du gouvernement. Fin mars, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau avait passé de longues heures au congrès du syndicat agricole, applaudissant les agriculteurs des Deux-Sèvres et se détachant de la Confédération paysanne, syndicat minoritaire qui avait appelé à la manifestation à Sainte-Soline.

>> Le Giec recommande-t-il les "méga-bassines", comme celle de Sainte-Soline ?

"Je ne veux pas que Sainte-Soline soit l'alpha et l'oméga du sujet de l'eau", a poursuivi le numéro un de la FNSEA. Selon lui, Sainte-Soline a été "montée en épingle". Les stockages artificiels, qualifiés de "mégabassines" par leurs détracteurs, ne doivent pas être vus comme "une forme de privatisation ou de captation de l'eau", a-t-il ajouté. "Je voudrais juste rappeler que ce projet a fait l'objet d'une large concertation et d'une confirmation par la justice de sa pertinence", a-t-il balayé.

"Le sujet profond, c'est de savoir comment demain en France, avec globalement moins d'eau à certains endroits, avec globalement plus d'eau à d'autres, nous serons capable de planifier écologiquement des choses qui ont du sens pour l'agriculture et pour le reste de nos concitoyens"

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA

à franceinfo

Le successeur de Christiane Lambert est revenu sur la raréfaction de l'eau et son usage par le monde agricole. La baisse des nappes phréatiques est une "préoccupation" pour les agriculteurs, a-t-il assuré, et "c'est la raison pour laquelle, en conscience, ils se disent que face à des mouvements de pluviométrie de plus en plus erratiques, on a besoin de planifier, de stocker l'eau, en responsabilité, quand l'eau est disponible". "La question du partage de l'eau est centrale", a-t-il indiqué. 

Pour le nouvel homme fort du syndicat agricole, les agriculteurs auront "besoin de participer à la sobriété". Arnaud Rousseau rappelle les efforts réalisés par les agriculteurs pour réduire leur consommation d'eau. Un mouvement qui s'opère déjà, a-t-il estimé, prenant l'exemple de son exploitation de 700 hectares à Trocy-en-Multien, en Seine-et-Marne : "J'ai introduit des nouvelles cultures dont le cycle nécessite moins d'eau parce que l'agriculteur est un pragmatique". "Avec un mètre cube d'eau, aujourd'hui, on fabrique 30% d'alimentation supplémentaire qu'il y a quinze ans", a-t-il défendu. "Il n'y a pas d'agriculture sans eau. L'agriculture vit de l'eau mais elle ne capte pas l'eau puisqu'elle la transforme en aliment pour les Français", a-t-il ajouté.

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