: Vidéo Stéphane le Foll "n'envisage pas" qu'aucun prix ne soit fixé au marché du porc breton
Lundi, la cotation qui établit, à Plérin (Côtes-d'Armor), le prix de référence du porc pour toute la France, n'a pas eu lieu. Les deux plus gros acheteurs de porc l'ont boycotté.
Une nouvelle crise frappe les éleveurs de porc. Le 12 juin, le gouvernement avait fixé l'objectif d'un prix d'achat de la viande aux éleveurs à 1,40 euro le kilo, et le cours a atteint ce prix depuis le 23 juillet. Mais la cotation qui fixe le prix de vente de référence en France n'a pas eu lieu, lundi 10 août, après le retrait des deux principaux acheteurs de porc aux éleveurs, en France, qui protestent contre ce prix. "Tout sera mis en œuvre pour faire en sorte qu'il y ait une cotation", a promis le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, mardi.
Le ministre doit s'entretenir avec les deux acheteurs
Dans un courier à ses adhérents, le 6 août, la Cooperl, l'un des deux acheteurs concernés, dénonçait "une volonté politique de court terme" de faire remonter le prix du porc, qui créerait un trop gros écart avec les prix en Allemagne. Le seuil de 1,40 euro "n'est pas un prix politique", a riposté Stéphane Le Foll. Il évoque un engagement pris par tous les acteurs de la filière "pour permettre aux éleveurs de passer ce cap difficile".
La Cooperl et l'industriel Bigard représentent, à eux deux, 30% des achats de porcs au marché au cadran de Plérin (Côtes d'Armor). En leur absence, impossible de définir un prix de référence, fixé tous les lundis et jeudis. Les éleveurs peuvent toujours vendre directement aux abattoirs, mais les négociations sont compliquées sans ce tarif établi. Le ministre a annoncé que des discussions auraient lieu avec les deux acheteurs, mardi, estimant nécessaire que "chacun assume ses responsabilités".
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