Gratuité des masques : l'UFC Que Choisir demande à ce que les services publics, transports et écoles notamment, "fournissent les masques"
Alain Bazot, le président de l'association de consommateurs, dénonce un "business" du masque sanitaire et demande un encadrement sur les marges réalisées par les revendeurs.
Alors que la ministre du Travail a annoncé, mardi 18 août, l'obligation du port du masque en entreprise à partir du 1er septembre, le président d'UFC Que Choisir estime "anormal" qu'un produit "imposé à tous dans un but de santé publique" soit soumis au "système de libre marché et de concurrence". Invité de franceinfo, Alain Bazot milite pour la gratuité des masques : "Que je sache, quand on impose la vaccination obligatoire, et bien elle n'est pas à la charge des familles."
>> Suivez les dernières informations sur les mesures sanitaires en entreprise
Le président de l'association de consommateurs demande à ce que "les services publics fournissent les masques", parce que c'est, selon lui, "un enjeu d'accès de tous aux services publics".
Je ne comprends pas que les transports en commun ne soient pas dans l'obligation de fournir les masques, comme l'Education nationale, les fournir pour les élèves ou les étudiants.
Alain Bazot, président de l'UFC Que Choisirà franceinfo
Alain Bazot estime qu'il n'est pas suffisant de de distribuer des masques aux plus précaires. "Il s'agit là de cibler les déshérités, des gens fragiles. Mais il y a toute une catégorie de gens modestes pour lesquels un budget de l'ordre de 200 euros, c'est proprement insupportable." Le risque, affirme le président de l'UFC Que Chosir, c'est que "ces dispositifs très, très compliqués" laissent "de côté, à la marge, un certain nombre de consommateurs, de citoyens, qui vont être verbalisés 135 euros alors qu'ils n'ont pas les moyens d'avoir un masque en permanence."
Le "business" des masques
Les enjeux sociaux, poursuit Alain Bazot, se doublent d'enjeux sanitaires. "On voit des comportements de gens qui ne vont pas acheter des masques en quantité suffisante, qui vont les faire durer toute une journée, plusieurs jours. Je pense à des gens très modestes", argumente-t-il.
"Ce que je trouve anormal, c'est que cette affaire des masques ça devienne un business. On a un encadrement insuffisant. Moi, je demande à ce que la transparence soit faite sur les marges réalisées", indique-t-il. " 95 centimes c'est le prix plafond, rappelle Alain Bazot. Mais dans bien des cas, c'est le prix effectivement pratiqué. C'est hallucinant les marges qui sont faites sur ces masques. On en fait un business alors qu'il y a un enjeu de santé publique."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.