Inégalité salariale entre genres : "La France est assez en retard", précise Cynthia Illouz, fondatrice de The Women's Voices
Le collectif Les Glorieuses a fait le calcul virtuel du moment où les femmes ne sont plus payées. Cette année, c'est à partir du lundi 6 novembre à 11h25. Interrogée sur le calcul de cette date, Insaff el Hassini affirme "qu'ils sont partis d'une statistique qui a chiffré les inégalités salariales à 15,4%. En partant de ce chiffre-là, on a fait un produit en croix avec la moyenne des écarts de salaire entre les femmes et les hommes en Europe. On arrive à la date du 6 novembre." Questionnée sur le message à envoyer, l'experte en négociation de rémunération avance "que les écarts de salaire sont concrets. C'est notre envie de matérialiser dans l'intellect et l'inconscient collectif."
Pas les mêmes écarts dans les autres pays européens
Les écarts de salaire sont différents dans les pays voisins. "Ce qui est assez intéressant est d'observer que la France est assez en retard. On est à 2/3% en dessous de la moyenne européenne. Ce mouvement a été initié à la base en Islande (…) à l'époque, les femmes s'étaient mises en grève. Les hommes avaient été assez peu contents du sujet. Les femmes font cette journée de grève tous les cinq ans. Il y a huit jours, il y a eu la Première ministre qui s'est aussi mise en grève", avance Cynthia Illouz, fondatrice de The Women's Voices. "On voit qu'il y a une prise de conscience, mais malheureusement, cela avance tout doucement", conclut-elle.
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