Salon de l'agriculture : "L'erreur, c'est de faire un grand débat", estime Laurent Duplomb, sénateur Les Républicains

Les agriculteurs "en ont marre de la stigmatisation qui est faite, du harcèlement qui est fait par des associations dogmatiques et écologistes", a estimé Laurent Duplomb.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les agriculteurs de la Coordination rurale sur le Pont Mirabeau à Paris, le 23 février 2024. (ANTOINE BALLET / RADIO FRANCE)

"L'erreur, c'est de faire un grand débat", a estimé vendredi 23 février sur franceinfo Laurent Duplomb, sénateur Les Républicains de Haute-Loire. L'idée du président de la République de rassembler samedi au Salon de l'agricuture, syndicats agricoles, agro-industriels et associations écologistes, a du plomb dans l'aile.

La FNSEA refuse d'y participer sous prétexte que le collectif des Soulèvements de la terre ait été invité. "Ils n'ont été ni conviés ni contactés" au grand débat organisé samedi, assure ce vendredi l'Élysée dans un long message posté sur X. L'Élysée plaide une "erreur faite lors de l’entretien avec la presse en amont de l’événement".

Les agriculteurs "en ont marre de la stigmatisation qui est faite, du harcèlement qui est fait par des associations dogmatiques et écologistes qui sont sans cesse à vouloir pousser une forme de décroissance qui n'a aucun sens", a estimé Laurent Duplomb.

"Les agriculteurs ne sont pas des pantins"

Le sénateur considère que "ce n'est surtout pas le moment" d'organiser ce genre de débat. "Se dédouaner encore une fois de plus, comme sur la crise des gilets jaunes, en faisant un grand débat et en essayant de mettre tout le monde autour de la table" pour "faire des effets de manche, pour redire que l’on connaît les sujets, je pense que ce n'est pas la bonne façon de traiter les problèmes agricoles", a-t-il affirmé.

"Les agriculteurs ne sont pas des pantins. Les agriculteurs travaillent tous les jours, travaillent dur. Ce qu'ils voient aujourd'hui, c'est que la France ne sait plus quoi leur dire et ne sait plus comment traiter des problèmes qu’elle-même a créés", a-t-il conclu.

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