Grand débat au Salon de l'agriculture : "Les conditions sont réunies" pour que "la FNSEA puisse participer", estime le ministre chargé de l'Europe
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![Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe, était l'invité du 8h30 de franceinfo le 23 février 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/8oIyM2dOCT_ysryK0PhyD3h_aSk/62x0:1001x528/432x243/2024/02/23/barrot-3-65d855bd23fed281280350.jpg)
"Il est souhaitable que la FNSEA (...) puisse participer" au grand débat au Salon de l'Agriculture, car "les conditions sont réunies", a estimé vendredi 23 février sur franceinfo Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe. Le chef de l'Etat a proposé un grand débat au Salon de l'agriculture samedi avec des syndicats agricoles, des agro-industriels, des associations écologistes, dont l'association les Soulèvements de la terre.
L'invitation de cette dernière a provoqué la colère des agriculteurs. Hervé Lapie, secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a dénoncé vendredi 23 février sur franceinfo une "provocation inacceptable" et refuse d'y participer. "Les Soulèvements de la terre ne sont plus invités à ce débat et donc les conditions sont réunies pour qu'il puisse se tenir dans les meilleures conditions", a expliqué Jean-Noël Barrot. "Il est souhaitable que la FNSEA, même si je comprends sa réaction, puisse participer aux côtés de tous les autres acteurs à ce débat", a-t-il ajouté.
La FNSEA ne comprend pas comment l'Elysée a pu inviter "un collectif dont la dissolution a été demandée" par le gouvernement. Jean-Noël Barrot a rappelé son opposition aux Soulèvements de la terre : "Nous les combattons sur le plan idéologique. Nous dénonçons leurs méthodes d’intervention. Nous avons souhaité les dissoudre. La justice en a décidé autrement. Le principe d’un grand débat, c’est qu’on invite tout le monde", s'est-il justifié.
Pour le syndicat agricole majoritaire, difficile de revenir en arrière après cette "provocation" du gouvernement. "Les agriculteurs ne comprendraient pas qu'on puisse y participer", a expliqué Hervé Lapie. "C'est en confrontant les positions clivées qu'on arrive par le dialogue à trouver l'apaisement. Donc l'intention qui était celle du président de la République est évidemment une intention qui est tout à fait louable", a répondu le ministre à la FNSEA.
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