Grand débat au Salon de l'agriculture : "C'est une mascarade pour mettre en valeur le président de la République et la FNSEA", selon la Confédération paysanne

"Tout ce sketch détourne l'attention sur le sujet principal qui est celui du revenu des agriculteurs", a dénoncé Laurence Marandola, la porte-parole de la Confédération paysanne.
Article rédigé par franceinfo
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Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, lors de l'action au siège social de Lactalis à Laval, le 21 février 2024. (DAMIEN MEYER / AFP)

"La Confédération paysanne a refusé de fournir 30 noms d'agriculteurs pour remplir les tribunes" du grand débat au Salon de l'agriculture, a annoncé vendredi 23 février sur franceinfo Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne."Que, moi, j'y sois ou des responsables de la Confédération paysanne demain, ça reste encore en discussion. Tout est possible", a-t-elle précisé.

Emmanuel Macron souhaite rassembler samedi au Salon de l'agriculture, syndicats agricoles, agro-industriels et associations écologistes pour débattre des enjeux de l'agriculture. La FNSEA refuse d'y participer sous prétexte que le collectif des Soulèvements de la terre ait été invité. L'Élysée plaide une "erreur faite lors de l’entretien avec la presse en amont de l’événement". Selon Laurence Marandola, "c'est une mascarade pour mettre en valeur le président de la République et la FNSEA".

"Tout ce sketch détourne l'attention sur le sujet principal qui est celui du revenu des agriculteurs", a dénoncé la porte-parole de la Confédération paysanne. "Faire venir 30 personnes pour parler 30 secondes, si ce n’était pas si grave, je dirais que c'est une blague", a-t-elle surenchéri.

L'initiative d'Emmanuel Macron est très critiquée du côté des syndicats d'agriculteurs, mais également par l'opposition de droite notamment. "Ce débat dans la forme, dans la méthode, dans le fond, à ce moment-là, ce n'était pas la bonne proposition pour faire face aux moments que nous traversons", estime Laurence Marandola.

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