"Gilets jaunes", climat et foie gras : on vous a préparé un guide de survie pour le repas de Noël
Tous les ans c'est la même chose. Vous allez devoir brasser les thèmes de l'année écoulée avec votre beau-père gaulliste, votre oncle complotiste, votre neveu hipster, votre mamie inquiète, votre beau-frère qui se prend pour Schumacher et votre petite sœur en pleine crise existentielle. On est avec vous. Et on vous a préparé des arguments pour tenir.
"On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille", chantait Maxime Le Forestier il y a trente ans. Et bien que cette chanson sonne moins "Noël" que les mélodies sirupeuses de Mariah Carey, vous devez forcément y penser au moment du repas de Noël, moment de partage et d'agapes, certes, mais parfois de discussions un peu embarrassantes. Comme cadeau de Noël, franceinfo vous offre ce guide de survie pour savoir quoi dire à la table familiale, que vous vouliez calmer le jeu ou que votre beau-père menace de vous jeter son verre de vin à la figure.
Les sujets abordés (cliquez sur le lien pour rendre directement à la partie concernée)
• la crise des "gilets jaunes" vue du côté sécuritaire
• la crise des "gilets jaunes" vue du côté des retraités
• la crise des "gilets jaunes" vue du côté de l'Elysée
• la crise des "gilets jaunes" vue du côté des médias
• la crise des "gilets jaunes" vue du côté de la pompe à essence
• le réchauffement climatique vu du côté sceptique
• l'abaissement de la limitation de vitesse à 80km/h vu du côté du champignon
• le foie gras vu du côté de l'œsophage des canards gavés
"Je ne comprends pas qu'on n'ait pas fait cesser cette jacquerie dès le 17 novembre. Enfin quoi ! Le Général, lui, a su mater la chienlit !"
Signé Hervé, votre beau-père gaulliste qui conserve religieusement sur sa table de chevet les Mémoires de guerre dédicacées par celui qu'il appelle avec des trémolos dans la voix "le Grand Charles".
La réponse pour marquer des points dans le hit-parade familial : Clairement, Hervé, il y a eu des choix hasardeux des autorités en termes de maintien de l'ordre. Par exemple lors de "l'acte 3" de la manifestation, le 1er décembre, les autorités ont tenté de nous refaire le coup de la fan-zone, qui avait bien marché lors de l'Euro 2016, en concentrant les manifestants dans un espace clos après les avoir contrôlés comme s'ils étaient des supporters. Du coup, c'était le bazar en dehors de cette zone, face à des forces de l'ordre en infériorité numérique. Ce jour-là, ces dernières ont tiré plus de grenades que lors de toute l'année en France. C'est sans doute lié au fait que la préfecture a dû remercier son spécialiste du maintien de l'ordre et le préposé aux réseaux sociaux à cause de l'affaire Benalla...
La réponse "casque bleu" pour continuer à vous empiffrer d'encornets sous le regard bienveillant de belle-maman : Dès le 17 novembre, c'est un peu facile. Comment quantifier le nombre de gens qui se rendent réellement à des milliers d'évènements locaux organisés sur Facebook ? Qui n'ont quasiment jamais déclaré leurs manifestations en préfecture ? Avec des leaders désignés sur le tard, novices en politique, qui tenaient davantage salon sur Facebook que dans les médias traditionnels ? Il n'y a qu'en Russie où l'on coffre l'intégralité des manifestants pour l'exemple, non ?
La réponse qui met le feu aux poudres : Faire un bon mot, c'est bien, mesurer la profondeur du mouvement, c'est mieux, non ? Edouard Philippe en avait parlé dès le mois de juillet, quand vous aviez encore les joues barbouillées de bleu-blanc-rouge. Un obscur organisme, la CNDP, la Commission nationale du débat public, avait mis en garde le gouvernement quand vous aviez le pull sur les épaules à La Baule. Les intellectuels ont depuis théorisé le retour du clivage entre élites et peuple et souligné le suivisme de partis importants, comme Les Républicains, le Rassemblement national ou La France insoumise, qui ont fini par soutenir les "gilets jaunes". Enfin, Hervé, je vous rappelle qu'il a fallu une crise de panique du Général à Baden-Baden, où le général Massu l'a ramassé à la petite cuillère, pour qu'il reprenne les choses en main, et que Mai-68 s'est davantage réglé à Matignon que dans les culs-de-basse-fosse de la République. Pourtant, les manifestations n'étaient pas moins violentes, loin s'en faut. C'est juste que la doctrine française du "montrer sa force pour ne pas s'en servir" qui avait cours depuis Mai-68 a atteint ses limites.
"Certes, Macron a fait un geste, mais les grands oubliés, ce sont encore et toujours les retraités. Il y en avait sur les ronds-points, il y en a qui manifestent régulièrement, mais c'est décidé en haut lieu, on n'aura rien !"
Hélène, votre mamie qui retrouve encore ses réserves d'anciens francs dans des pots de confiture, presque vingt ans après le passage à l'euro.
La réponse "gilet jaune" devant, gris sur le crâne : Les retraités ont de bonnes raisons de se faire des cheveux blancs. Depuis cinq ans, les pensions sont gelées, et désormais décorrélées de l'inflation. Or, si on touche une retraite, c'est parce qu'on a travaillé quarante ans, pas qu'on a gratté un ticket gagnant. Macron semble mordre la main qui le nourrit : n'a-t-il pas fait un carton auprès des retraités à la présidentielle ?
La réponse "casque bleu" : On peut lire page 13 du programme d'Emmanuel Macron l'engagement de ne pas toucher à l'âge de la retraite, ni au niveau des pensions. En les augmentant moins que l'inflation et en imposant une hausse de la CSG aux retraités, l'engagement n'est plus tenu. Ça colle avec son optique de favoriser le travail. C'est logique, mais ce n'est pas très juste, surtout que les retraités ont le sentiment d'être les vaches à lait des gouvernements successifs.
La réponse qui va faire avaler son dentier à mamie : On pourra quand même objecter que les retraites coûtent un "pognon de dingue" pour reprendre une expression-phare de l'année – qui n'a pas été prononcée pour parler des retraités, d'ailleurs. Nos aînés accaparent 16% des prestations sociales, au quatrième rang européen, alors que le taux de pauvreté chez les retraites est bien moins élevé qu'au sein des actifs. Je t'ai imprimé cet article fouillé du site libéral Contrepoints, qui conclut : "La France est le seul pays avec le Luxembourg à avoir un niveau de vie de ses retraités supérieur à celui de l'ensemble de sa population (cocorico !)"
"Emmanuel Macron n'est plus légitime. Il doit démissionner."
Yannick, votre cousin qui a tenu à revêtir son gilet jaune au-dessus de son pull de Noël vert pomme représentant un renne entouré d'elfes hilares.
La réponse qui fera plaisir à Hervé (votre beau-père gaulliste) : Quand il avait loupé sa dissolution en 1997, Jacques Chirac s'était fait vertement tancer par les tenants du gaullisme canal historique, dont Alain Peyrefite, ex-ministre de l'Information (et à ce titre rédacteur en chef officieux du journal de 20 heures de l'ORTF) : "Le Général, lui, se serait senti dans l'obligation de démissionner." La situation n'est-elle pas comparable aujourd'hui, avec un président qui vole en rase-mottes dans les enquêtes d'opinion ?
La réponse "casque bleu" : Les pétitions réclamant la démission d'Emmanuel Macron totalisent environ 500 000 signatures (dont 475 000 pour la plus importante d'entre eux). Mais rien n'est prévu dans la Constitution pour que les citoyens puissent révoquer le président de la République au cours de son mandat. Cette révocation est néanmoins prévue dans le programme du candidat Jean-Luc Mélenchon ou dans le projet de "Plan C" d'Etienne Chouard, coqueluche des "gilets jaunes".
La réponse qui mettra le feu à la bûche : Poussons la logique jusqu'au bout. Il démissionne. Que se passe-t-il ensuite ? Campagne express, puis Emmanuel Macron se présente à nouveau face à une opposition qui ressemble à un champ de ruines. Et que croyez-vous qu'il arrive ? Un sondage du JDD l'a montré mi-décembre : il améliorerait son score du premier tour.
"Les médias sont déconnectés de la réalité. On sait bien que BFMTV et compagnie ne montrent que ce qui les arrangent, et ne reflètent pas du tout le mouvement populaire des 'gilets jaunes'. Ne cherche pas plus loin : derrière, il y a soit un milliardaire, soit le gouvernement."
François, votre oncle complotiste qui trouve que l'Amérique tire bien trop les ficelles de la politique française, le tout sous le regard complaisant de médias aux ordres.
La réponse qui va élever le débat : J'ai lu un article sur franceinfo.fr d'un chercheur qui explique cette défiance envers les médias, qui ont effectivement pendant longtemps lâché l'affaire des perdants de la mondialisation. Ce qui a poussé les "gilets jaunes" à considérer leurs groupes Facebook comme des canaux plus proches d'eux. Il existe quand même des exceptions dans ce désintérêt médiatique, comme ce reportage long format de franceinfo en Thiérache, un bout de l'Aisne laissé à l'abandon, réalisé l'an dernier.
La réponse "casque bleu" : Le sujet de la coupure entre les médias et le peuple est loin d'être limité au seul Hexagone. Mine de rien, la meilleure chose qui soit arrivée à la presse récemment, c'est l'élection de Donald Trump : depuis, la confiance dans les médias américains est remontée considérablement.
La réponse "Albert Londres ou rien" : Libre à toi, François, de t'informer sur les pages Facebook des "gilets jaunes", mais on n'y trouve pas que de l'info de toute première fraîcheur. Le mouvement des "gilets jaunes" a généré énormément de fausses informations sur les réseaux sociaux, et jusqu'à nouvel ordre, c'est plutôt les médias traditionnels qui ont permis de faire le tri. Ce qui ne veut pas dire que tout est à jeter dans les réseaux sociaux, mais ils sont à aborder avec la même méfiance que tu juges les médias traditionnels.
"Je ne comprends pas pourquoi on fait tout un foin de gens qui veulent juste payer moins cher leur carburant. Franchement, qui a encore une voiture en 2018 ?"
Robin, votre neveu parisien hipster qui est venu au réveillon en train avec son abonnement SNCF illimité puis en trottinette électrique.
La réponse qui va faire souffler un vent d'air frais à table : Payer moins cher le carburant ? Mais la France est loin d'être la plus mal lotie des pays de l'Union européenne, comme on peut le voir sur cette carte ! Pareil pour les taxes, qui sont en France dans la moyenne (moyenne haute certes) des pays de l'UE. On a fait un choix différent des Etats-Unis, où l'essence est vendue des clopinettes, parce qu'on a développé depuis longtemps des alternatives au tout-voiture. Notre réseau de TGV ne fait-il pas référence dans le monde ? Avec un prix compétitif, contrairement à ce qu'on pourrait penser...
La réponse "casque bleu vert" : On peut sans doute faire mieux que les 2% de travailleurs français qui se rendent au boulot à vélo. La peur de sentir le fauve à l'arrivée n'est pas le critère n°1, vu que le taux de cyclistes bosseurs grimpe à plus de 15% à Strasbourg et à Grenoble. Un réseau de pistes sûres suffisamment développées ne serait-il pas davantage déterminant, comme le prouve une étude de la Fédération des usagers de la bicyclette ? A Strasbourg, on s'est mis au vélo dès les années 1970. C'est pourquoi les autres villes devraient mettre le nez dans le guidon sans tarder.
La réponse qui met le feu aux poudres : Mon petit Robin, il y a quand même 32 millions de voitures en France, et ce n'est pas uniquement pour le plaisir de caresser le cuir du volant. En France, la distance entre le domicile et le travail s'élève en moyenne à 25 km (plus qu'au Royaume-Uni ou en Belgique) et 75% des salariés changent de commune pour aller travailler. Et la tendance est à la hausse. Pourquoi ? Parce que de plus en plus de gens ont cherché une meilleure qualité de vie à moindre coût dans la périphérie des villes. Tu ne te demandes pas pourquoi on a bâti des centres commerciaux par milliers en bordure des villes et pourquoi les "gilets jaunes" se sont installés sur les ronds-points attenants ?
"Toute cette fiscalité punitive, c'est bien gentil, mais le réchauffement climatique n'est pas prouvé, c'est encore un complot des élites pour pressurer encore plus les petites gens."
François, l'oncle complotiste, qui en remet une couche après une troisième coupe de champagne.
La réponse qu'aurait faite Donald Trump : La voiture électrique ? Ce n'est pas la panacée qu'on nous promet ! Le nucléaire ? Ce n'est pas si mal, regardez l'explorateur Jean-Louis Etienne, qui croit beaucoup aux réacteurs de quatrième génération. Donc la pensée unique en matière de climat comme dans beaucoup de sujets, c'est dépassé. Il n'y a pas de solution simple à un problème quand même assez nébuleux. Je sais bien que ça ne veut pas dire grand-chose, mais cette année encore, ce sera plus Noël au balcon qu'au tison...
La réponse "casque bleu" : 22% des Français doutent du lien entre activités humaines et réchauffement climatique. C'est plus qu'en Australie… ou aux Etats-Unis. Notez, c'est moins que ceux qui croient que le gouvernement ne dirige pas la France, mais qu'un mystérieux groupe d'individus anonymes tire les ficelles (probablement autour d'une table, dans un uniforme violet qui masque jusqu'à leur visage). Donc au minimum, on a manqué de pédagogie sur le problème. Regardez Emmanuel Macron, sacré champion de la planète en 2017, puis qui laisse filer les émissions de CO2 en France l'année suivante. Il semble y avoir un discours "faites ce que je dis, pas ce que je fais" au plus haut niveau. D'où le lancement de l'opération L'Affaire du siècle par diverses ONG dont Greenpeace, qui assignent l'Etat à respecter ses engagements.
La réponse qui va mettre le feu au mercure planétaire à table : Vu le côté technique du débat, j'ai pris quelques notes pour réfuter tes arguments au glyphosate :
• "Il y a débat dans la communauté scientifique." Certes, mais 97% des climatologues sont convaincus que les activités humaines ont accéléré le réchauffement climatique.
• "Le réchauffement climatique peut être dû à l'activité solaire." Faux, cette dernière a baissé lors des 35 dernières années, alors que la température du globe atteint des records.
• "Tes experts du Giec, là, c'est magouille et compagnie." Ça l'est déjà moins que les experts vendus aux industries polluantes (il y a des noms dans cette vidéo). Certes, le rapport annuel du Giec se fait l'écho de publications controversées, en les pondérant. Du travail scientifique, avec un doute raisonnable donc.
"En limitant la vitesse à 80 km/h, c'est vraiment de la discrimination contre les ruraux, les périphériques, les petits. Faut pas s'étonner qu'il y ait eu les 'gilets jaunes'. Et alors qu'on nous cite tout le temps l'Allemagne en exemple, là, pas un mot sur les autoroutes open bar outre-Rhin."
Jérôme, votre beau-frère qui ne rate jamais un épisode de 'Top Gear' et qui s'enorgueillit d'avoir acheté le dernier Hummer avant que la marque américaine ne mette la clé sous la porte.
La réponse pour appuyer sur le champignon : 10 km/h en moins, ça n'a l'air de rien pour les bobos parisiens qui brunchent en Vélib', mais pour nous, qui devons faire des kilomètres en voiture pour aller bosser, mais aussi pour aller chercher le pain ou emmener les enfants à l'école, sans parler du fait d'aller à l'hôpital en cas d'urgence, ça représente quelque chose. Non seulement les services publics ont déserté les villages, mais avec cette mesure, ils se retrouvent plus loin.
La réponse "casque bleu" : Un sondage montre que 74% des Français sont opposés à cette nouvelle limitation de vitesse, estimant qu'il s'agit d'une mesure "technocrate et inutile". Mais depuis, le nombre de morts en métropole a baissé par rapport à l'année dernière à la même période (-15,5% en août, -13,8% en octobre, -1,8% en novembre et certes, +8,8% en septembre).
La réponse qui va faire réagir le beau-frère au quart de tour : Eh bien non, Jérôme, les autoroutes sans limitation de vitesse se raréfient à vitesse grand V chez nos voisins ! La vitesse moyenne y est de 120 km/h à cause des travaux et de la chaussée faite d'une succession de plaques de bitume qui rend la conduite désagréable. Les conducteurs ont sans doute dans un coin de la tête qu'en cas d'accident, les torts sont évalués différemment selon la vitesse des conducteurs. Et que 62% des tués sur la route le sont dans ces fameuses zones à la vitesse illimitée. Pas sûr que la mesure proposée par des députés LR pour expérimenter des autoroutes à 150 km/h soit l'idée du siècle.
"Non, je ne mangerai pas de foie gras. N'insistez pas, vous avez vu comment sont maltraitées ces pauvres bêtes ? Le gavage, l'entassement dans des cages... Les vidéos de L214, ça ne vous dit rien ?"
Zoé, votre petite sœur, qui veut devenir vegan et qui s'est teint une mèche de cheveux en vert "parce que soutenir la planète c'est vachement important, tu vois".
La réponse qui montre que votre cœur bat encore pour les canards : Ça ne sert à rien de tourner autour du pot (de foie gras) : celui-ci nécessite forcément de gaver des animaux. Alors oui, on a amélioré les conditions de vie des animaux – la législation impose qu'ils s'entassent dans des cages où ils peuvent battre des ailes, mais niveau épanouissement, on a connu mieux. Même des maisons réputées n'ont pas échappé à une polémique sur les conditions de vie des animaux comme Emile Soulard en 2013. Et le nec plus ultra, c'est le foie gras d'oie naturel Pateria de Sousa, qui fait fureur à Dubaï et à la Maison Blanche. Comptez 200 euros les 180 grammes, soit dix fois plus cher que les produits haut de gamme en grande distribution. Peut-être vaut-il mieux se rabattre sur un mets plus écolo ?
La réponse "casque bleu", pour pouvoir finir son toast sans passer pour un assassin : La France est un pays de schizophrènes : 93% des Français mangent du foie gras, mais une majorité des sondés (dans la même étude) réprouve la technique du gavage. Pour concilier les deux positions, le foie gras sans gavage, car élaboré grâce à des ferments intestinaux dès la naissance des oisillons, existe, mais demeure au stade expérimental. On aura la conscience tranquille pour Noël 2025 !
La réponse qui met le feu aux poudres : On peut légitimement verser quelques larmes sur les canetons jetés à la broyeuse. Moins sur le sort des canards gavés, pour lesquels la science est toujours muette : on ignore s'ils souffrent réellement de ce processus. Et relativisons : on mange du foie gras une ou deux fois par an. Pour un produit bien plus courant, comme les œufs par exemple, on n'hésite pas à gazer les mâles et couper le bec des femelles. Même dans le cas des œufs bio... Entre ça ou s'infliger du faux gras à la cannelle qui rappelle un mauvais pâté de foie, le choix est vite fait non ?
Et joyeux Noël à tous !
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.