Antisémitisme : pour Manuels Valls, le Rassemblement national a toujours "beaucoup de mal à rompre avec son passé"

Pour Manuel Valls, le Rassemblement national n'a pas changé. Alors que le parti d'extrême droite participera à la marche contre l'antisémitisme organisée dimanche à Paris, l'ancien Premier ministre a affirmé vendredi 10 novembre dans l'émission "#OnVousRépond" sur franceinfo canal 27, que "les hésitations de monsieur Bardella [président du RN] concernant l'antisémitisme de Jean-Marie Le Pen montrent que ce parti a du mal à rompre avec son passé". Jordan Bardella a reconnu jeudi sur CNews une "maladresse" après avoir affirmé dimanche sur BFMTV qu'il ne "pensait pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite".

"Il y a un certain nombre de cadres, de députés, d'anciens responsables de librairies [avec] des livres fascistes, d'extrême droite, antisémites, révisionnistes, a ajouté l'ex-ministre de l'Intérieur socialiste. Il y a évidemment ce fumet, ce passé, ces racines qui sont là." Il dénonce à ce sujet "les manœuvres et stratégies de normalisation" du RN.

La stratégie de Jean-Luc Mélenchon "conduit à l'antisémitisme"

Manuel Valls s'en est également pris à la posture du leader de La France insoumise depuis l'attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre. "Oui, malheureusement, aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon tient des propos/a une attitude/est antisémite", a-t-il estimé.

"Quand on participe régulièrement à des manifestations qui crient la haine des juifs, de la France ou encore d'Israël (...) cette stratégie politique d'alliance avec l'islam politique conduit à l'antisémitisme", a ajouté Manuel Valls. 

"En plus de la stratégie d'alliance entre l'extrême gauche et les islamistes, Jean-Luc Mélenchon poursuit un autre objectif, c'est la victoire de Marine Le Pen" à la prochaine élection présidentielle, a encore déclaré Manuel Valls. Selon ce dernier, le leader LFI croit ainsi que "du chaos créé par l'élection de Marine Le Pen, lui pourra devenir le chef de file" de la lutte contre l'extrême droite.

La France insoumise a annoncé qu'elle ne participerait pas à la marche contre l'antisémitisme, notamment en raison de la présence du Rassemblement national.