Marche contre l'antisémitisme : Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher assurent qu'ils "ne défileront pas à côté" du Rassemblement national dimanche

"Nous n'avons invité que les citoyens de notre pays. Nous parlons aux Français, c'est une marche civique que nous faisons", a plaidé la présidente de l'Assemblée nationale, mercredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, sur le plateau de TF1, le 8 novembre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Les présidents du Sénat, Gérard Larcher, et de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ont assuré, mercredi 8 novembre, qu'ils "ne défileront pas à côté du Rassemblement national" mais seront "en tête du cortège", dimanche, lors de la marche qu'ils ont initiée contre l'antisémitisme.

"Ce n'est pas un rassemblement politique, ce n'est pas un meeting", a déclaré Yaël Braun-Pivet sur TF1, appelant à ne "pas salir le message" de cette marche "avec des polémiques stériles". "Nous n'avons invité que les citoyens de notre pays. Nous parlons aux Français, c'est une marche civique que nous faisons", a encore plaidé la présidente de l'Assemblée. Plus d'un millier d'actes antisémites ont été recensés en France en un mois, depuis les attaques sanglantes du Hamas en Israël, et la riposte israélienne contre la bande de Gaza.

Une banderole "unique"

La classe politique se divise en effet autour de la participation du RN à cette marche, qui provoque un malaise à gauche et au sein de la majorité. Yaël Braun-Pivet a précisé avoir "contacté un certain nombre d'anciens présidents de la République, de l'Assemblée nationale, de Premiers ministres, de telle sorte que le cortège sera mené par des hommes et des femmes qui incarnent la République, qui incarnent des institutions". "Il y aura une unique banderole", sur laquelle sera inscrit "Pour la république, contre l'antisémitisme", a-t-elle précisé.

La France insoumise a annoncé mercredi que ses élus ne se rendraient pas à cette marche, justifiant ce choix par la présence de l'extrême droite. Mardi, Jean-Luc Mélenchon avait avancé une autre raison de rejeter l'invitation, écrivant sur X que "les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous" dimanche, "sous prétexte d'antisémitisme". "Nous sommes là pour penser à nos otages qui sont aujourd'hui retenus", lui a répondu Gérard Larcher, également invité de TF1 mercredi, en référence aux Français détenus par le Hamas à Gaza.

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