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EDF ouvre la voie à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim

EDF a accepté une indemnisation de l'Etat, première étape vers la mise à l'arrêt définitive des deux réacteurs de 900 mégawatts, prévue pour fin 2018.

Article rédigé par franceinfo
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La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) le 8 décembre 2015. (PATRICK SEEGER / DPA)

Un nouveau pas vers la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) vient d'être franchi. Le conseil d'administration d'EDF a approuvé mardi 24 janvier un accord prévoyant une indemnisation du groupe par l'Etat pour une fermeture anticipée de la doyenne des centrales françaises, a annoncé une source syndicale à franceinfo, confirmant une information de Reuters. 

Six voix se sont exprimées en faveur de cette indemnisation d'au moins 446 millions d'euros, six voix contre (celles des représentants des salariés), précise France Bleu Alsace. Le vote du PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a fait pencher la balance en faveur d'une approbation, car sa voix est prépondérante.

Prochaine étape : l'entreprise doit déposer une demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter Fessenheim, qui fera l'objet d'un autre conseil d'administration. Mais cette demande ne sera formulée qu'une fois obtenues les autorisations administratives nécessaires pour poursuivre la construction de l'EPR de Flamanville (Manche).

Arrêt définitif prévu pour 2018

Les représentants des salariés sont fermement opposés à cette fermeture et dénoncent la perte de 2 000 emplois. "Le rapport de force que maintiennent les salariés, en particulier ceux de Fessenheim, pour défendre leur outil de travail, porte ses fruits", précise la FNME CGT dans un communiqué. "L'histoire n'est pas écrite et la FNME CGT continuera avec les salariés à mettre tout en œuvre pour empêcher ce qui serait un gâchis historique", ajoute le syndicat.

D'abord promise par François Hollande pour 2016, la mise à l'arrêt définitive des deux réacteurs de 900 mégawatts de Fessenheim est désormais prévue pour fin 2018. François Fillon, candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle, s'est quant à lui engagé à "stopper la fermeture" de la centrale s'il est élu.

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