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Fessenheim : si élus, Nicolas Sarkozy et François Fillon reviendront sur la fermeture

C'est une information France Info : Nicolas Sarkozy et François Fillon promettent de revenir sur la fermeture de la centrale en cas d'alternance du pouvoir en 2017. Au vu de la polémique lancée mardi par Ségolène Royal sur une potentielle fermeture en 2018, les deux candidats se sont engouffrés dans la brèche.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Dans les faits, il faut compter entre 2 et 5 ans pour réellement engager le démantèlement une centrale.© Reuters | Stéphane Mahe)

Le nouveau délai annoncé par le gouvernement pour la fermeture de Fessenheim ouvre un boulevard à l'opposition, dont comptent bien profiter Nicolas Sarkozy et François Fillon. Selon les informations de France Info, les deux hommes annoncent qu'ils casseront le décret de fermeture de la centrale nucléaire, s'ils sont élus en 2017. Une manière pour la droite de pointer les errements de François Hollande sur le sujet.

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Sur le fond, rien de surprenant. Nicolas Sarkozy, notamment, n'a cessé de plaider pour le maintien de Fessenheim, une terre de campagne pour lui : il y était pendant la présidentielle de 2012, mais aussi en mars dernier pour les élections départementales.

Nicolas Sarkozy s'exprime sur la fermeture de la centrale de Fessenheim

"Une fermeture de Fessenheim est une grosse bêtise faite pour séduire l'électorat écologiste, alors que ce n'est pas dans l'intérêt des français." (Sebastien Huygue, porte-parole de Les Républicains)

Depuis, 3 ans ont passé et la fameuse promesse de fermeture de la centrale fin 2016 prend du poids dans l'aile. Un engagement qui en provoque un autre. Selon Sébastien Huyghe, l'un des porte-parole de Les Républicains, si "Nicolas Sarkozy était réélu président de la République en 2017, nous anulerions le décret de fermeture de la centrale de Fessenheim ." annonce le porte-parole avant d'ajouter qu'"une fermeture est une grosse bêtise faite pour séduire l'électorat écologiste, alors que ce n'est pas dans l'intérêt des français. "

Sébastien Huyghe, porte-parole des républicains au micro de Yannick Falt

Même engagement pour François Fillon, alors qu'Alain Juppé, lui, ne s'est pas encore prononcé. Les atermoiements du gouvernement redonnent donc des couleurs à l'opposition. Même si, dans les faits, il faut compter entre 2 et 5 ans pour réellement engager le démantèlement d'une centrale. Autrement dit : en cas d'alternance, le décret de fermeture pouvait de toute façon être annulé. Mais l'occasion était trop belle pour la droite. Et Nicolas Sarkozy est bien décidé à en profiter.

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