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"Tant que ce n'est pas autorisé en France, on est obligées de partir à l'étranger" : Naki et Jessica à la marche des fiertés pour réclamer le droit à la PMA

Alors que le débat au Parlement sur la loi bioéthique a déjà été repoussé à plusieurs reprises, Naki et Jessica, comme d'autres, feront entendre leur voix lors de la marche des fiertés, à Paris, pour réclamer le droit à la PMA, promesse de campagne du candidat Macron.

Article rédigé par franceinfo - Claire Leys
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un laboratoire d'aide médicale à la procréation (THIERRY THOREL / MAXPPP)

La 41e marche des fiertés s'élancera samedi 29 juin à Paris sous la canicule pour célébrer les personnes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, et revendiquer des droits, notamment celui d'avoir des enfants, alors que l'ouverture de la procréation médicalement assisté (PMA) "pour toutes", sera débattue fin septembre à l'Assemblée nationale, dans le cadre du projet de la loi bioéthique. Une avancée qu'attendent avec impatience Naki et Jessica, 25 et 26 ans.

En couple depuis deux ans, les deux femmes parlent régulièrement de maternité : "Je veux trois enfants, lance Naki. Si possible deux filles et un garçon. Mais on n'y est pas encore..." Très attentive aux débats autour de la PMA, Jessica espère que le projet aboutira : "On ne sait pas quand on sautera le pas. Tant que ce n'est pas autorisé en France, on est obligées de partir à l'étranger.

La route est encore longue

Les deux femmes espèrent qu'Emmanuel Macron respectera sa promesse de campagne, mais le débat au Parlement sur la loi bioéthique a déjà été repoussé à plusieurs reprises. Aussi, Naki et Jessica sont pessimistes : même si la PMA devient accessible aux couples de femmes, le parcours pour devenir mère restera, dans l'immédiat, compliqué : "Il y a déjà une grosse demande pour les couples hétérosexuels qui n'arrivent pas à avoir d'enfants...", souligne Jessica. 

Naki et Jessica sont pourtant loin d'être découragées : elles fonderont une famille plus tard, avec ou sans le soutien du gouvernement. En attendant, elles comptent bien faire entendre leurs droits lors de la marche des fiertés.

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