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Manifestations pro-palestiniennes : les préfets appelés à la vigilance

Deux rassemblements pro-palestiniens ont été interdits lundi, après des échauffourées dimanche à Paris aux abords d'une synagogue. Le ministre de l'Intérieur a appelé les préfets à "redoubler de vigilance".
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  ("Malgré l'interdiction préfectorale, 350 personnes se sont rassemblées à Nice lundi © Maxppp)

Alors que dimanche, une manifestation pro-palestinienne à Paris a dégénéré se transformant en échauffourées avec des membres de la communnauté juive, d'autres rassemblements ont été annulés lundi, à Lille et à Nice. Les préfets concernés craignaient des débordements. A Lille, après modification du parcours de la manifestation, elle a finalement pu avoir lieu, envron 1.200 personnes ont manifesté pour dénoncer les bombardements sur Gaza.

Face aux débordements parisiens, dans son intervention du 14-Juillet, François Hollande l'a rappelé :

"Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer en France. Il n'y aura aucune tolérance". 

"Les religions doivent être respectées, toutes les religions ", a-t-il dit. "Je le dis très fermement : il n'y aura aucune tolérance par rapport à telle ou telle intrusion ou par rapport à tel ou tel débordement parce que l'antisémitisme ne peut pas être utilisé parce qu'il y a un conflit entre Israël et la Palestine ", a-t-il conclu.

Les préfets appelés à "redoubler de vigilance"

Pour calmer la situation, dans l'après-midi, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont reçu les représentants de la communauté juive. Objectif : rassurer, selon le ministre. La police a doublé ses moyens de surveillance des lieux de culte, des écoles communautaires juives.

"Des débordements intolérables", "des instructions ont été données aux préfets" - Bernard Cazeneuve

De plus, Bernard Cazeneuve a rappelé avoir demandé aux préfets de "redoubler de vigilance " afin d'assurer la surveillance des lieux de culte, particulièrement de la communauté juive. "Chaque fois que des risques avérés de troubles à l'ordre public ou d'affrontements seront signalés à leur attention, et en fonction des circonstances locales, je leur ai demandé d'interdire ces manifestations ", a-t-il précisé à l'issue de la réunion.

A Paris huit personnes ont été placées en garde à vue. Les incidents très brefs de la rue de Roquette ont apparemment marqué les esprits. Joël Mergui, le président du Consistoire central israélite de France, est resorti de la réunion plus ou moins rassuré : 

"Il y a une différence entre manifester et exprimer de la haine" - Joël Mergui, président du Consistoire central israélite de France

 Ces derniers jours, des dizaines de manifestations ont rassemblé un peu partout en province des centaines de personnes. Selon les préfets, même si les mots ou les slogans sont souvent violents, la grande majorité des rassemblements s’est déroulée sans incidents.

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