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Echauffourées en marge d'une manifestation pro-palestinienne

Un début d'échauffourées avec des membres de la communauté juive s'est produit dimanche lors de la manifestation parisienne de soutien aux Palestiniens. Les CRS sont intervenus pour empêcher certains manifestants d'approcher deux synagogues. Ces violences sont unanimement condamnées. Les autres manifestations se sont déroulées dans le calme.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Des manifestatants pro-palestiniens dimanche à Lyon © HOUCINE HADDOUCHE/WORLDPICTURES/MAXPPP)

C'est en fin de manifestation, lorsque le cortège est arrivé place de la Bastille que des heurts relativement limités se sont produits avec les policiers. L'essentiel des manifestants - 7.000 selon la police, 30.000 selon les organisateurs - se tenait dans le calme sur la place même, brandissant des banderoles avec des inscriptions "Israël assassin!" ou "Nous sommes tous des Palestiniens". "Il y a certes des missiles lancés du côté du Hamas, mais la riposte israélienne est disproportionnée. Ils attaquent la population civile et non les responsables du Hamas ", expliquait un participant.

Tentatives d'intrusions dans des synagogues

Avant qu'une averse ne disperse le cortège, de petits groupes ont commencé à lancer des projectiles sur les forces de l'ordre dans les rues adjacentes. Les policiers ont interpelé six personnes et les commerces voisins ont subi quelques dégâts. Un certain nombre de manifestants ont tenté de se diriger vers les synagogues de la rue de la Roquette et de la rue des Tournelles. Un "début d'échauffourée " s'est alors produit rue de la Roquette avec des membres de la communauté juive et deux d'entre eux ont été légèrement blessés. Mais les CRS sont rapidement intervenus pour éviter toute intrusion dans des lieux de cultes.

Le Premier ministre Manuel Valls a condamné ces violences dans un communiqué, jugeant ces actes "inadmissibles ". La France  "ne tolérera jamais que l'on essaie par la violence des mots ou des actes d'importer sur son sol le conflit israélo-palestinien ". "L'agressivité envers la communauté juive prend une tournure absolument inadmissible ", a réagi pour sa part le président du Consistoire, Joël Mergui. Dans un autre communiqué, SOS Racisme a fait valoir que "*le soutien aux

Palestiniens ne peut être la haine des juifs. Aider cette zone en conflit, c'est exporter la paix et non importer la haine* ", insiste l'association antiraciste.

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Les autres manifestations de soutien aux Palestiniens se sont déroulées dans le calme à Lille (entre 2.300 et 6.000 personnes), à Bordeaux (entre 400 et 1.000 manifestants) et Marseille (1.200 personnes selon le comptage de la police).

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