Cet article date de plus de deux ans.

Réforme de la police : inquiets, les agents protestent dans les rues

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Réforme de la police : inquiets, les agents protestent dans les rues
Réforme de la police : inquiets, les agents protestent dans les rues Réforme de la police : inquiets, les agents protestent dans les rues
Article rédigé par franceinfo - A. Lay, B. Six, L. de Pavant, F. Cardoen
France Télévisions

Alors que Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, était venu présenter la nouvelle réforme à Marseille (Bouches-du-Rhône), les agents de police ont fait montre de leur mécontentement. Éric Arella, le directeur de la police judiciaire de la ville phocéenne, a été démis de ses fonctions.

À Marseille (Bouches-du-Rhône), Lille (Nord) ou encore Limoges (Haute-Vienne), des centaines de policiers dans les rues. A Montpellier (Hérault) aussi, devant l'hôtel de police, les officiers entonnent même le Chant des partisans. Tous soutiennent Éric Arella, le directeur de la police judiciaire de Marseille, démis de ses fonctions vendredi 7 octobre. C’est une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux qui a mis le feu aux poudres. On y voit Éric Arella qui précède le grand patron de la police nationale, Frédéric Veaux, et lui fait emprunter un long couloir dans lequel ses officiers sont postés bras croisés, silencieux. Ils protestent contre une réforme de la police judiciaire que Frédéric Veaux est venu présenter. Intolérable pour les autorités, qui savent que la colère de ces policiers monte et devient de plus en plus visible. Dans une autre vidéo publiée fin septembre, des officiers de la police judiciaire de Versailles (Yvelines), le dos tourné, jetaient symboliquement leurs menottes.

Éric Arella passe chargé de mission

Au cœur de la grogne, le projet de réforme de la police judiciaire. Dans chaque département, tous les services de la police, y compris la PJ, seraient placés sous l'autorité d'un seul directeur, qui rendrait compte au préfet. Les officiers y voient un désaveu de leur travail : "Cela nous ferait perdre notre indépendance et notre efficacité, qui, à l’heure actuelle, est reconnue par l'ensemble des magistrats et des avocats". Symbole malgré lui d'un bras de fer entre le ministère et les officiers de police judiciaire, Éric Arella a quitté ses fonctions pour un poste de chargé de mission.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.