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Livret A, billets de train, règles anti-Covid... Ce qui change à partir de ce 1er février

Malgré la revalorisation de plusieurs livrets d'épargne, le portefeuille des Français risque d'être mis à rude épreuve par la hausse des prix de l'électricité, des péages autoroutiers ou encore des courses de taxis et VTC.
Article rédigé par franceinfo
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Un livret A est photographié avec des billets de banque, le 16 avril 2020, à Valence (Drôme). (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Pour vous, l'arrivée de février marque la fin de la saison de la galette des rois et l'approche de la chandeleur ? En cet hiver 2023, d'autres changements sont à prévoir dans votre quotidien avec notamment, sous l'effet de l'inflation, diverses hausses tarifaires. Sur le front sanitaire, le recul de l'épidémie de Covid-19 s'accompagne de l'évolution de certaines règles.

Franceinfo fait le point sur les principales nouveautés.

Le livret A relevé à 3%, le livret d'épargne populaire à 6,1%

Comme annoncé par le gouvernement à la mi-janvier, le taux du livret A est porté de 2 à 3% dès ce mercredi, un niveau sans précédent depuis 2009, mais toujours nettement inférieur à l'inflation. Encore à son niveau plancher de 0,5% il y a un an, ce taux avait doublé une première fois au 1er février 2022, puis une nouvelle fois au 1er août, pour atteindre 2%. Moins connu, le Livret de développement durable et solidaire bénéficie également de cette revalorisation à 3%.

La meilleure affaire concerne le livret d'épargne populaire. Ce placement réservé aux plus modestes, qui offrait une rémunération de 4,6% depuis l'été dernier, voit son taux bondir à 6,1%. Ne sont éligibles à ce LEP que les personnes déclarant moins de 21 393 euros pour une personne seule, ou 32 818 euros pour un couple, soit souvent des ménages qui peinent à dégager de l'épargne. Les dépôts y sont plafonnés à 7 700 euros.

Le tarif réglementé de l'électricité en hausse

Le bouclier tarifaire devient moins protecteur. Après avoir limité à 4% la hausse des tarifs réglementés de vente de l'électricité depuis un an, ce dispositif du gouvernement ne permet désormais plus que de contenir cette augmentation à 15% en moyenne pour l'année à venir. Un moindre mal pour les particuliers et les petites structures qui en bénéficient. Sans bouclier, la facture se serait envolée de 99% en suivant l'évolution proposée par la Commission de régulation de l'énergie.

Les règles anti-Covid allégées

Les arrêts de travail dérogatoires sans jour de carence pour les personnes testées positives au Covid-19 ne sont plus possibles. Dans un "contexte épidémique favorable" marqué par moins de 5 000 contaminations quotidiennes, la Direction générale de la Santé a également décidé que "l'isolement systématique" des cas positifs et "la réalisation d'un test" au bout de deux jours pour leurs contacts "ne seront plus requis". Peu appliquées en pratique, ces précautions restent néanmoins "fortement recommandées".

Les péages autoroutiers plus chers

Sous l'effet de l'inflation, les tarifs des péages des principaux réseaux autoroutiers augmentent de 4,75% en moyenne, soit une hausse nettement plus forte qu'en 2022 (2%) et 2021 (0,44%). Plusieurs sociétés d'autoroutes accompagnent cette évolution tarifaire de mesures commerciales. La ristourne accordée depuis le début 2019 aux automobilistes faisant au moins dix allers-retours par mois sur le même itinéraire passe ainsi de 30 à 40%. Les réseaux Sanef/SAPN et APRR/AREA offrent aussi un rabais de 5% sur tous les trajets des véhicules électriques.

De nouveaux tarifs pour les taxis et les VTC

Ce 1er février marque la date limite d'entrée en vigueur des tarifs des courses de taxi pour 2023, fixés dans un arrêté du 16 janvier publié au Journal officiel. Si le tarif minimum d'une course reste de 7,30 euros, le prix maximal autorisé pour chaque kilomètre parcouru passe de 1,12 à 1,21 euro.

Autre nouveauté : l'accord historique conclu en janvier sur la rémunération des chauffeurs de VTC entre également en vigueur. Il instaure un revenu minimum de 7,65 euros par course pour les conducteurs, ce qui fait grimper le prix de la plus petite course à environ 10,20 euros pour les passagers sur une application comme Uber, en incluant les commissions.

Des conditions tarifaires durcies à la SNCF

Les conditions d'échange et de remboursement des billets de TGV et d'Intercités se durcissent. Depuis le début de la crise sanitaire, il était possible d'annuler ou de modifier son voyage sans frais jusqu'à trois jours avant le départ. Cela ne sera plus possible que jusqu'à une semaine avant le coup de sifflet. Passé ce délai, il en coûtera 19 euros sur TGV, contre 15 euros jusqu'ici, et 15 euros sur Intercités, contre 12 euros auparavant.

Une nouvelle plateforme pour s'inscrire en master

C'est le Parcoursup des étudiants. Le site monmaster.gouv.fr est officiellement lancé par le ministère de l'Enseignement supérieur, qui cherche à garantir une place en master à tous les diplômés de bac+3. La plateforme permettra de déposer sa candidature à partir du 22 mars et jusqu'au 18 avril. L'admission des candidats se fera du 23 juin au 21 juillet. "Pour la première fois, il va exister en France une plateforme unique pour consulter toute l'offre de formation en diplôme national de master et y candidater", se félicite l'exécutif.

La réforme de l'assurance-chômage entre en vigueur

Les règles d'indemnisation des nouveaux demandeurs d'emploi évoluent. Les personnes ouvrant un droit au chômage à l'issue d'un contrat verront désormais leur durée d'indemnisation déterminée en fonction de la situation du marché du travail. Un plancher minimal de six mois d'indemnisation ayant été fixé, les premiers effets de cette réforme ne se feront concrètement ressentir qu'à partir du 1er août prochain.

Le taux d'usure désormais révisé mensuellement

Pour faciliter l'accès des ménages au crédit immobilier, du 1er février jusqu'au 1er juillet, le taux d'usure sera calculé tous les mois, au lieu d'une fois par trimestre jusqu'ici. Le taux d'usure plafonne l'ensemble des frais d'un prêt immobilier : taux de crédit pratiqué par la banque, commission des courtiers et assurance emprunteur. Cette mesure doit permettre l'acceptation de davantage de dossiers de demande de crédit, en ajustant le taux plus rapidement face à la hausse des taux d'intérêt.

Des coups de pouce pour la rénovation énergétique

Les plafonds des travaux finançables par le dispositif public d'aide MaPrimeRénov' sont revalorisés pour tenir compte de la hausse des prix et encourager les rénovations globales. Les plafonds de MaPrimeRénov' copropriétés sont relevés de 15 000 à 25 000 euros pour les travaux sur les parties communes des copropriétés. Ceux de MaPrimeRénov' Sérénité, destinés aux ménages modestes visant des gains énergétiques d'au moins 35%, passent de 30 000 à 35 000 euros.

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