Ouverture du procès de l'une des premières filières djihadistes en France
Sur le banc des prévenus, sept jeunes hommes âgés de 24 et 27 ans. L'un de ces jeunes hommes est le frère d'un des trois kamikazes du Bataclan, parti à l'époque avec le reste du groupe.
C'est un groupe de copains de quartier. Et comme souvent, dans le groupe, plusieurs sont des frères. La plupart ont un casier judiciaire néant, un métier ou une fiancée. En décembre 2013, ils décident de tout lâcher pour partir en secret en Syrie. Leur projet a mûri dans un bar à chichas, autour d'un homme considéré comme le principal recruteur de djihadistes Français, un certain Mourad Farès, incarcéré en France depuis presque deux ans.
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Parmi les sept prévenus, Karim Mohamed Aggad, frère de Foued, un des kamikazes du #Bataclan.
— Sophie Parmentier (@sophparm) May 30, 2016
"Ne pas faire l'amalgame", dit maître Cotta.
C'est Mourad Farès qui semble avoir organisé leur passage en Syrie, en mini camionnette. Près d'Alep, les Strasbourgeois sont pris en charge, par l'ancêtre de Daech, l'Etat islamique en Irak et au Levant. On leur confisque leurs téléphones et leurs passeports, l'entraînement armé commence, les Strasbourgeois se prennent en photo avec leurs kalachnikovs... Deux des frères meurent très vite sur le front. Au bout de trois mois, les survivants rentrent en France, sauf Foued Mohammed Aggad, resté entre la Syrie et l'Irak, jusqu'au massacre qu'il a commis le 13 novembre, au Bataclan.
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