Disparition de Stéphane Kameugne dans la Marne : une marche blanche pour protester contre l’inertie de la justice

Des questions toujours sans réponse, dans un canal de Châlons-en-Champagne (Marne). Le corps de Stéphane Kameugne, étudiant à l’école des Arts et Métiers, y est retrouvé 15 jours après sa disparition, le 24 décembre 2008. Sa mort est d’abord considérée comme un accident. Mais, à la demande de ses parents, deux nouvelles autopsies sont pratiquées. Le jeune homme aurait été victime d’un coup de batte de baseball ou d’un objet similaire. Pourtant, l’enquête n’avance pas. Plus de 14 ans après, la famille de la victime demande la saisine du pôle cold case au tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine). Mais le parquet de Reims refuse de transférer le dossier.

"Cette réponse, c’est une porte fermée pour la famille Kameugne"

"L’économie générale du dossier ne correspondait pas au cadre fixé pour envisager un tel transfert", a confié le parquet dans un communiqué. L’avocat de la famille ne comprend pas cette décision. "Je suis scandalisé parce que la tâche de la justice, c’est de résoudre les crimes, de trouver les criminels, de les déferrer et de les faire juger. Cette réponse, mi-chèvre mi-chou, c’est finalement une porte fermée pour la famille Kameugne", confie Me Didier Seban. Les proches de Stéphane Kameugne se rendront devant le tribunal de Reims, vendredi 10 février, pour réclamer des moyens d’enquête supplémentaires afin de découvrir, enfin, les circonstances du drame.