Pologne : le président veut restreindre l’accès à la pilule du lendemain
Il devait permettre le libre accès à la pilule du lendemain sans condition à partir de quinze ans. Le projet du Parlement polonais a fait, vendredi 29 mars, l’objet d’un veto du président conservateur Andrej Duda qui demande de réexaminer le texte. "Monsieur le Président est convaincu qu’au nom de la santé, au nom des droits des parents, ce type de médicaments devait être disponible précisément sous le contrôle d’un médecin et que les parents devraient avoir le droit d’exposer leur avis", justifie Malgorzata Paprocka, secrétaire d'État à la chancellerie du président polonais.
Recul global
Cette décision s’inscrit dans un contexte global de recul des droits reproductifs des femmes polonaises après huit ans du parti populiste Pis (droit et justice). "On ne protège pas une enfant en lui refusant le droit à disposer de son corps ou en la contraignant, alors qu’elle ne souhaite pas avoir un enfant", assure Michelle Dayan, avocate et présidente de Lawyers for Women. La coalition proeuropéenne, au pouvoir depuis décembre, a fortement protesté et prévu de contourner ce veto en autorisant les pharmaciens à délivrer eux-mêmes des prescriptions pour cette pilule.
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