La Pologne salue "un pas" vers la résolution de la crise agricole qui l'oppose à l'Ukraine

Des agriculteurs polonais bloquent des postes-frontières avec l'Ukraine pour protester contre la concurrence jugée "déloyale" des denrées affluant du pays en guerre, exemptées de droits de douane.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal et son homologue polonais Donald Tusk à Varsovie (Pologne), le 28 mars 2024. (WOJTEK RADWANSKI / AFP)

"Un pas en avant". Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a salué jeudi 28 mars des avancées dans le cadre de la crise agricole entre la Pologne et l'Ukraine, à l'issue d'une rencontre longuement attendue à Varsovie (Pologne) avec son homologue ukrainien, Denys Chmygal.

"Nous recherchons de bonnes solutions pour les deux parties dans le domaine de l'agriculture, nous avons fait un pas en avant", a déclaré Donald Tusk lors d'une conférence de presse conjointe. Ces solutions "ne satisferont peut-être pas toutes les parties, mais qui protégeront d'une part les intérêts fondamentaux des agriculteurs et producteurs polonais, et d'autre part, des agriculteurs ukrainiens", a-t-il ajouté.

Depuis février, des agriculteurs polonais bloquent des postes-frontière avec l'Ukraine pour protester contre la concurrence jugée "déloyale" des denrées affluant du pays en guerre, exemptées de droits de douane par l'UE depuis 2022. Varsovie réclame un plafonnement des céréales ukrainiennes, après leur avoir appliqué courant 2023 un embargo unilatéral, défiant Bruxelles.

"Proches d'une solution" sur les quantités de produits ukrainiens autorisés

Donald Tusk a souligné que Varsovie et Kiev étaient "proches d'une solution" concernant les quantités de produits ukrainiens pouvant entrer en Pologne et le transit de ces produits par son territoire.

Relevant qu'"aujourd'hui, les céréales ukrainiennes n'entrent pas sur le marché polonais", le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, a quant à lui déclaré qu'un système de vérifications et de licences d'exportation était mis en place côté ukrainien pour quatre céréales : le maïs, le colza, le tournesol et le blé. "Il s'agit donc du premier élément de notre coopération. Et c'est le premier pas de notre part", a souligné Denys Chmygal.

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