: Vidéo "On y va crescendo !" : la plus grosse manufacture française de vélos sur le pied de guerre pour le déconfinement
En Loire-Atlantique, le patron de la Manufacture française du cycle, la plus grande usine de fabrication de vélos en France, a mis en place un nombre important de mesures sanitaires pour pouvoir doubler ses effectifs lors du déconfinement la semaine prochaine.
Après un mois de fermeture à cause du confinement lié au coronavirus Covid-19, la reprise se fait en douceur dans les rangs de la Manufacture française du cycle, la plus grande usine de fabrication de vélo en France, à Machecoul, en Loire-Atlantique. Mais son directeur général David Jamain espère pouvoir doubler ses effectifs la semaine prochaine, lors du déconfinement. Et a ainsi mis en place de nombreuses mesures sanitaires pour protéger les salariés de cette usine qui fabrique des Vélib ou fournit des vélos pour Intersport
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Ainsi, depuis dix jours, les soixante salariés présents (contre 600 habituellement), doivent tous doivent passer par un contrôle de la température à l’entrée du site. "Quand on arrive ici, explique David Jamain, on se désinfecte les mains et on met un masque. Et nous rentrons chez nous avec le masque." "Je ne vous cache pas que le plus dur sont les lunettes et la visière car il y a un phénomène de buée, poursuit le directeur général. On essaie partout d’être chacun à être à au moins deux mètres l’un de l’autre. On a passé du temps à réfléchir à cela."
Et cette réflexion se poursuit : tous les jours à midi, les salariés se réunissent pour voir ce qui fonctionne ou pas, d’autant que chaque secteur de l’usine a ses problématiques. "Il a fallu définir des règles dans chaque zone. Chacun se gère et est responsable de lui-même", explique-t-il. À vrai dire, chaque objet touché doit être désinfecté, il en va de même pour les outils.
Nous avons établi un sens de circulation dans les toilettes et condamné un WC sur deux, pour que personne ne se croise.
David Jamainà franceinfo
L’organisation du travail a aussi été modifiée : les équipes du matin et de l’après-midi ne se croisent pas. Par ailleurs, le nombre de salariés augmente graduellement. "On y va crescendo, poursuit le directeur général. Une équipe, deux équipes, cinq équipes. Et puis peut-être davantage d’ici juin. Et peut-être que les règles que nous nous infligeons pourront être adoucies plus tard !" Dans cette entreprise, on prend donc le temps de vérifier si les mesures sanitaires sont applicables ou non avant de penser à la productivité.
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