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Vente de masques dans la grande distribution : "C'est évidemment un scandale, il y a une opération commerciale qui va être réalisée", s'agace Olivier Faure

Le premier secrétaire du PS partage la colère des soignants. Selon lui, l'Etat aurait dû réquisitionner des stocks de masques et garantir leur distribution.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Olivier Faure, invité de franceinfo lundi 20 janvier 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les professionnels de santé s'indignent du fait que des dizaines de millions de masques vont être mis en vente par la grande distribution alors qu'ils en manquent encore dans l'exercice de leur profession.

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"Ils ont raison d'être en colère", s'est emporté Olivier Faure, premier secrétaire du PS vendredi 1er mai sur franceinfo. "Vous vous rendez compte que ces masques ont été stockés pendant un moment où il manquait partout notamment pour les soignants et il y a une opération commerciale qui va être réalisée par les grands distributeurs", s'est-il indigné.

"C'est évidemment un scandale, parce que ces gens au péril de leur vie qui sont partis soigner celles et ceux qui sont malades se sont retrouvés dans une situation impossible alors que les masques existaient pour partie."

Pour le PS, l'Etat aurait dû garantir une distribution de masques

"Je soutiens leurs revendications comme je soutiens la revendication des Français de disposer de plusieurs masques parce que la réalité aujourd'hui, c'est que rien n'est encore garanti pour une distribution qui soit sur l'ensemble du territoire pour permettre à chaque Français de pouvoir se déplacer en sécurité au travail ou à l'école", a poursuivi Olivier Faure.

Pour le Premier secrétaire du PS, "l'Etat aurait dû depuis longtemps réquisitionner les masques disponibles, il aurait même dû réquisitionner les entreprises qui peuvent fabriquer les masques, qui peuvent transformer leurs chaînes de production pour pouvoir fabriquer des masques en France et ne pas dépendre exclusivement ou presque de la Chine".

"Dans la gestion de cette pandémie ils n'ont pas convaincu"

"On sait très bien que s'il y avait un rebond épidémique puissant dans ce pays on serait à nouveau en pénurie absolue car nous ne sommes pas encore sortis d'affaire". De toute façon, "pour l'instant, la confiance n'y est pas parce que dans la gestion de cette pandémie ils n'ont pas convaincu, au moment où nous parlons, nous ne savons pas encore si les conditions du déconfinement le 11 mai sont garanties".

"Vous verrez le 11 mai, de très nombreuses écoles ne rouvriront pas, une majorité d'entre elles risquent de ne pas rouvrir. Dans mon propre département [Seine-et-Marne] ce sera plutôt le 14 que le 11 et peut-être même le 18, car on ne peut pas faire prendre de risques à nos enfants et à leurs parents".

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