Pass sanitaire en entreprise : la CPME favorable à condition de "simplifier la vie des employeurs et des salariés"
François Asselin appelle notamment à trouver une solution pour les salariés "qui ne passent pas par l'entreprise" comme c'est souvent le cas dans le BTP ou le service à la personne.
"S'il faut en passer par-là, pourquoi pas, mais il faut trouver des solutions pour simplifier la vie des employeurs et des salariés", a déclaré sur franceinfo, samedi 18 décembre, François Asselin, président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises, alors que le ministre de la Santé a évoqué la possibilité d'instaurer un pass sanitaire pour les salariés en entreprise.
franceinfo : Est-ce que vous avez eu des détails supplémentaires sur cette proposition du ministre de la Santé ?
François Asselin : C’est une éventualité qui sera abordée lundi autour de la ministre du Travail et des partenaires sociaux. Si elle voit le jour, il faut trouver des solutions pour les employeurs. Si dans la vie de tous les jours il faut avoir le pass vaccinal et que dans le milieu de l’entreprise il faut un pass sanitaire, il faut qu’il y ait une validité de plus de 24h pour les tests.
Vous imaginez si l’employeur doit vérifier chaque matin ceux qui ont ce pass sanitaire, c’est compliqué dans la pratique.
François Asselinà franceinfo
Ensuite, il faut trouver une solution pour tous les salariés qui ne passent pas systématiquement par l’entreprise. Ceux qui font du service à la personne, dans le secteur de la propreté, dans le bâtiment. Sur les chantiers, vous ne passez pas forcément par l’entreprise tous les jours. Au-delà de tout ça, le choix de se vacciner est un choix personnel, l’employeur n’est absolument pas responsable de ce choix porté par ses salariés.
Vous êtes favorable à cette proposition ?
C’est quelque chose qui existe déjà dans d’autres secteurs d’activités qui reçoivent du public, comme dans les restaurants, et ça fonctionne techniquement. Après, c’est une question d’ordre personnel. Ce que nous craignons le plus, c’est d’être reconfiné, et s’il faut en passer par un pass vaccinal, pourquoi pas.
Posons-nous la question de comment faciliter la vie à ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, en ayant la possibilité de faire des tests valables au moins 48h pour un antigénique et 72h pour un PCR.
François Asselinà franceinfo
Et pourquoi pas élargir la possibilité de se faire vacciner en entreprise au-delà de la simple médecine du travail car les services de santé au travail ne sont pas suffisants pour aller irriguer toutes les PME et TPE de notre pays. Et faisons en sorte que le secret médical ne soit pas une obligation légale pour l’employeur en ce qui concerne la vaccination, tout le monde sait qui est vacciné sauf l’employeur mais en réalité c’est un secret de polichinelle.
Est-ce selon vous une vraie incitation à aller se faire vacciner ?
Le pass vaccinal est la première incitation, c’est une vraie contrainte. Ajouter ce contrôle au sein de l’entreprise est une incitation supplémentaire. On sait très bien que le nouveau variant Omicron est très contagieux, donc il faut éviter que cette pandémie se propage encore, éviter qu’on se retrouve confiné, continuer à vivre le plus normalement possible. Concernant une date d’application, si cette idée est émise, c’est que l’exécutif a certainement quelques idées en tête quant à la temporalité.
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