Obligation vaccinale : les opposants dans la rue à la veille du jour J pour s'opposer à une "injonction autoritaire"
A Paris, les participants sont venus "exprimer une colère assez intense contre cette injonction autoritaire" qui va "engendrer des tensions et du chaos", a affirmé la secrétaire générale de la CGT-Santé, Mireille Stivala.
Plusieurs centaines de personnes, "des milliers" selon la CGT-Santé, ont manifesté mardi 14 septembre contre l'obligation vaccinale, qui s'appliquera à partir de mercredi aux personnels des hôpitaux et maisons de retraite.
A compter de mercredi, les salariés des hôpitaux et des Ehpad (ainsi que les pompiers, ambulanciers et aides à domicile) pourront être suspendus, sans rémunération, s'ils n'ont pas reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19.
Ils étaient environ 200 devant le ministère de la Santé à Paris, a constaté une journaliste de l'AFP, un responsable de la CGT-Santé estimant plutôt leur nombre "entre 300 et 400". On dénombrait 200 manifestants devant l'Agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie à Toulouse et celle d'Auvergne-Rhône-Alpes à Lyon, 80 à Orléans et plusieurs dizaines devant le CHU de Rennes.
Les non vaccinés représentent moins de 12% des soignants
A Paris, les participants sont venus "exprimer une colère assez intense contre cette injonction autoritaire" qui va "engendrer des tensions et du chaos", a affirmé la secrétaire générale de la CGT-Santé, Mireille Stivala."On ne peut plus s'autoriser à perdre des soignants", a-t-elle ajouté, redoutant "des fermetures de lits" et "une prise en charge dégradée pour la population".
"À force de s'en prendre plein la gueule tout le temps, certains depuis plus de 20 ans, le personnel arrive à prendre cette décision", a expliqué Christophe Geffré, délégué syndical Sud Santé au centre hospitalier de La Rochelle, à France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Largement minoritaires, les non vaccinés représentaient la semaine dernière moins de 12% des soignants dans les hôpitaux et les Ehpad, selon Santé publique France, mais les directeurs d'établissements et les autorités sanitaires tablent sur une proportion beaucoup plus faible.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.