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"On enregistre le niveau de stress, le temps de réaction" : des étudiants toulousains mettent à profit le confinement pour simuler la vie d'un astronaute isolé

Des étudiants de l’ISAE Supaero, à Toulouse, ont décidé de transformer leur période de confinement forcé en expérience scientifique. Ils simulent la vie d'un astronaute isolé.

Article rédigé par franceinfo, Stéphane Iglésis
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Photo de la Terre prise depuis la Station spaciale internationale (image d'illustration). (NICK HAGUE / AFP)

80 étudiants de l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (Isae Supaero), à Toulouse, ont décidé de transformer leur période de confinement forcé en expérience scientifique. Certains d’entre eux avaient déjà participé auparavant à une expérience de confinement dans le désert de l’Utah aux États-Unis sur une pseudo base martienne. Cette fois, il doivent rester enfermer dans leur chambre étudiante habituelle de 12m2.

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De nombreux paramètres à analyser 

L’opération Teleop, du nom de l'expérience, consiste à analyser l’évolution des performances et de l’attention des astronautes en période de confinement. "Les paramètres qu'on cherche à mesurer sont leur motivation, leur état d'esprit mais également la qualité de leur sommeil, le nombre de pas qu'ils peuvent effectuer dans la journée, le nombre de relations sociales, leurs capacités cognitives", détaille Stéphanie Lizy-Destrez, enseignant chercheur de l’Isae Supaero. Les étudiants doivent ainsi effectuer des exercices de mémorisation et de déplacement d'objets dans l'espace. Ils disposent d'une heure de sortie par jour, comme le reste des personnes confinées, pour faire un tour sur le campus et se dégourdir les jambes.

On considère que c'est une sortie extravéhiculaire comme peuvent le faire les astronautes

Stéphanie Lizy-Destrez, enseignant chercheur à l'Isae

Les 80 étudiants enregistrent leurs expériences sur un site internet. "C'est une opportunité de voir comment évoluent les performances des personnes qui ne sont pas entraînées pour cela", précise Tom Lawson, l’un des étudiants qui participe à l'expérience. 

La seule inconnue par rapport à une expérience habituelle est que les étudiants n’ont pas de visibilité sur la date de fin, puisque le confinement pourrait être à nouveau prolongé au-delà du 15 avril, ce qui, d’habitude, permet après une phase d’abattement d’avoir un espoir de sortie.

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