"Ne baissez pas les bras !" : des mineurs chiliens et des survivants des Andes donnent leurs conseils de confinement
En cette période de confinement, l'AFP a interrogé des mineurs chiliens, restés coincés 69 jours dans une mine en 2010, et des survivants d'un crash aérien, bloqués 72 jours dans la cordillère des Andes.
Ils savent de quoi ils parlent. Alors que trois milliards de personnes sont invitées à rester cloitrés chez eux pour lutter contre la pandémie de Covid-19, l'AFP a demandé, vendredi 27 mars, quelques conseils de confinement aux mineurs chiliens, restés 69 jours sous terre en 2010, et aux survivants uruguayens de la tragédie aérienne des Andes en 1972.
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"Ne baissez pas les bras ; le sens de l'humour est très important. Mettez de l'ordre chez vous. Mettez en place une routine pour ne pas vous ennuyer. Il y a beaucoup de choses à faire !", recommande par exemple Mario Sepulveda. L'homme appelle les personnes confinées chez elles à profiter de cette période pour "faire des choses".
Soyons obéissants, c'est super important. Il ne s'agit pas d'un problème politique, mais d'un problème de santé.
Mario Sepulvedaà l'AFP
L'un de ses camarades, Luis Urzua, témoigne : "Nous avons fait preuve de beaucoup de camaraderie, nous avons beaucoup discuté. Nous avons découvert le travail et les tâches des autres camarades. Prier est une autre chose qui nous a beaucoup aidés."
"Il n'y a pas de quoi se plaindre"
Carlos Paez a survécu à des conditions encore plus extrêmes. Cet Uruguayen est un des 16 survivants de l'avion qui, le 13 octobre 1972, s'est écrasé dans les Andes, aux confins de l'Argentine et du Chili, avec 45 personnes à bord. L'histoire des "survivants des Andes", qui ont passé 72 jours dans la neige et ont eu recours à l'anthropophagie pour rester en vie, a été racontée des milliers de fois, donnant lieu à des livres, documentaires et un film.
Aujourd'hui, "la seule chose à faire, c'est ne rien faire. On te dit de rester chez toi et de te laver les mains. Et tu as toutes les commodités : la télévision, internet et à manger. Il n'y a pas de quoi se plaindre", juge le sexagénaire. Roberto Canessa, 67 ans, un autre de ces survivants, conseille de trouver "quelque chose à faire, un projet". "C'est ce que j'ai fait dans les Andes. Je travaillais toute la journée pour ne pas penser et ne pas ressentir d'anxiété", dit-il.
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