Cet article date de plus de quatre ans.

Le décryptage éco. Plongeon de la croissance française

L'Insee vient de publier ce chiffre de la croissance : 5,8% de baisse du PIB au premier trimestre. Signe que notre économie s’est considérablement contractée avec l’épidémie. Le décryptage de Fanny Guinochet ("L'Express").

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Une usine à l'arrêt en France. Photo d'illustration. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

C’est la confirmation que la France entre bel et bien en récession. Notre produit intérieur brut, c’est-à-dire la richesse que l’on crée collectivement, s’est réduit de presque 6% en ce début d’année selon l’Insee. C’est la plus forte baisse depuis 1949. Même pendant la crise de 2009, on n'a pas vu ça.

Sans surprise, le confinement est un coup d’arrêt brutal pour l’activité française qui a perdu 30% de sa capacité. La consommation s’est écroulée : -6%. Les investissements aussi ( -12%), le moral des ménages est en chute libre. Tous les indicateurs sont dans le rouge. Sans oublier que plus de 11 millions de salariés du privé sont actuellement en chômage partiel. On n’a jamais connu ça. 

La plupart des secteurs souffrent

Certains sont beaucoup plus touchés que d’autres, comme le tourisme, l'hôtellerie-restauration, l'événementiel. Et le drame pour ces activités, c’est qu’il n’y a pas encore de date de réouverture. Les cafés, les restaurants resteront fermés après le 11 mai. Dans le bâtiment et la construction, les chantiers ont repris peu à peu en avril, mais on est loin des niveaux d’avant la crise. Pareil pour l'industrie qui tourne aussi au ralenti. Mais, il faut bien avoir en tête que si les chiffres de la croissance de ce jeudi 30 avril sont très mauvais, ils ne concernent que le premier trimestre, ça veut dire qu’ils intègrent janvier et février 2020, des mois où l’économie tournait normalement. Ils ne prennent en compte, en réalité, que 15 jours de confinement, la deuxième moitié de mars. Imaginez un peu à quoi va ressembler le deuxième trimestre. Il promet d’être encore plus sombre pour notre économie.

Bruno Le maire dit qu'il faudra attendre septembre pour le plan de relance

Les grandes mesures qui redonneront un coup de fouet à notre économie seront présentées à la rentrée. Même si Bruno Le Maire promet déjà des changements importants, par exemple en échange de l’aide de l’État, Air France devra limiter ses vols intérieurs, pour mieux respecter l’environnement. En attendant, le gouvernement essaie tant bien que mal d’amortir le choc, à coups de milliards d’euros. Mais pour limiter la casse, le ministre de l’Économie incite surtout les Français à reprendre le travail après le 11 mai, en appliquant toutes les mesures de sécurité nécessaires, évidemment.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.