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"J'espère que c'est un nouveau départ" : à Rome, avec la réouverture lundi de nombreux commerces, la vie reprend doucement

De nombreux commerces peuvent rouvrir lundi en Italie selon les régions. Rome va retrouver un peu de vie, mais il faudra du temps.

Article rédigé par franceinfo - Bruce de Galzain, édité par Thomas Destelle
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La Piazza di Spagna dans le centre de Rome en Italie, le 17 mai 2020. (ANDREAS SOLARO / AFP)

En Italie, le lundi 18 mai c'est le grand jour. Le déconfinement a débuté doucement il y a deux semaines et désormais, la plupart des activités économiques comme les magasins, les bars ou les restaurants vont pouvoir repartir. Mais ce sont aux régions d'en décider et de prendre leur responsabilité. Dans le Latium, à Rome, tout est autorisé excepté les cinémas, théâtres et salles de sport. 

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Dans la cuisine du restaurant Il ritrovo del gusto, rien n'a vraiment changé sauf que lundi soir, c'est Filippo le directeur du restaurant qui sera aux fourneaux. Il a décidé de rouvrir mais avec un seul employé et non huit car il sait bien qu'il n'aura pas beaucoup de clients et pas d'espace pour les recevoir. "Sur 100 places, on en a plus que 25, indique Filippo. Tout ça pour maintenir la distance. On va rouvrir mais c'est un suicide économique. Et on doit demander et garder les coordonnées de nos clients pendant 30 jours au cas où il y aurait un malade dans le restaurant. On a l'impression que ce sont des lois pour compliquer la réouverture plutôt que pour la faciliter."

Changement d'activité pour survivre

À quelques mètre de chez Filippo, la place Navone où les terrasses sont installées mais très peu de restaurants vont ouvrir, trop inquiets à l'idée de travailler à perte. Alberto, lui, a eu une idée : il a transformé son bar en pâtisserie. "Il n’y en avait pas dans le coin alors on espère récupérer la clientèle du centre, explique-t-il. Maintenant, les gens veulent des pâtisseries artisanales de qualité. C'est un investissement, sinon mon bar aurait fermé.

En vendant un café de temps en temps, je n'aurai pas pu payer le loyer, l'électricité, les taxes et trois employés.

Filippo, Italien

à franceinfo

Les habitués vont revenir comme Patrick, un Français qui travaille à côté. "On a nos habitudes mais elles tiennent surtout aux relations qui existent, indique Patrick, parce qu’il vous dit des choses, il vous appelle par votre prénom, il vous donne votre titre. C’est un peu une relation ici."

Relation retrouvée, c'est ce qui manquait à Laura dès lundi elle sortira avec ses amis sans que personne ne lui demande de compte. Mais avec deux filles à la maison ce sera encore compliqué. "Ne pas avoir rouvert les écoles, c'est vraiment un problème parce que c'est impossible de travailler en faisant l'école à la maison. Je ne peux pas me concentrer sur mon travail, explique Laura. Mais bon, j'espère que c'est un nouveau départ et puis, on attend tous de pouvoir aller à la plage." Laura se console en profitant des monuments de Rome : ses deux filles n'avaient jamais vu la fontaine de Trévi sans un touriste.

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