Formation, volontariat, alternance avec le présentiel... Les propositions de la CFDT, de la CFTC et de l'Unsa sur le télétravail
"Si l'on met en regard les enjeux de la transition écologique et de la transformation numérique, de nombreux signaux laissent présager d'un nouvel avenir pour le télétravail", écrivent les trois syndicats.
Acter le principe de volontariat pour le télétravail, l'envisager ailleurs qu'au domicile du télétravailleur, dispenser des formations : la CFDT, la CFTC et l'Unsa ont publié jeudi 14 mai des "préconisations" qui constitueraient des "points de repères" pour le télétravail dans le cadre de la reprise d'activité après la crise du Covid-19.
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"Si l'on met en regard les enjeux de la transition écologique et de la transformation numérique, de nombreux signaux laissent présager d'un nouvel avenir pour le télétravail", écrivent les trois organisations.
"Eviter l'isolement"
"L'expérience non anticipée du télétravail vécue actuellement doit faire l'objet d'une formalisation collective pour asseoir quelques principes indispensables, identifier les difficultés, dégager des repères communs, permettre un retour d'expérience", ajoutent-elles, en écho à la proposition du Medef formulée mardi de faire avec les partenaires sociaux un "diagnostic partagé" sur le télétravail.
Dans cette optique, les trois syndicats proposent, entre autres, que le télétravail s'appuie sur "les accords ou chartes existants dans l'entreprise ou l'administration".
En outre, "l'alternance télétravail-travail en présentiel doit être privilégiée afin notamment d'éviter le phénomène d'isolement du télétravailleur et les risques professionnels associés tels que les risques psycho-sociaux". Les syndicats estiment également que "désormais tout poste, lors de sa création et/ou modification, doit intégrer la possibilité que certaines activités et/ou tâches soient réalisables en télétravail".
Consacrer le principe du volontariat
"Le télétravail peut être régulier et stable c'est-à-dire défini et prévu à l'avance, il peut s'agir d'un télétravail occasionnel en réponse à des besoins ponctuels et/ou des imprévus. Enfin, il peut être mis en place pour circonstances exceptionnelles comme la menace d'épidémie, ou en cas de force majeure. Cette dernière situation doit demeurer la seule exception au principe du volontariat qui régit le télétravail. Dans les autres cas, le principe du double volontariat entre le travailleur et l'entreprise ou l'administration doit être la règle", ajoutent les trois organisations.
Autres préconisations : dispenser des formations au télétravail et à ses outils en amont de toute mise en place, tant pour les managers que pour les collaborateurs ; mettre en place une gestion des horaires et le cadre du droit à la déconnexion ; s'assurer de l'égalité d'accès au télétravail entre femmes et hommes.
"Un regard particulier doit être porté sur la situation des travailleurs handicapés pour s'assurer que l'aménagement de leur poste tienne compte de leurs besoins, tant d'un point de vue ergonomique que de communication", soulignent les trois syndicats.
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