Emoticônes, masques, réservations bloquées... Que contient le plan de la SNCF pour le déconfinement ?
La compagnie ferroviaire a révélé dans "Le Parisien" les grandes lignes des règles sanitaires mises en place dans les gares et les trains à partir du 11 mai.
"Un défi collectif inédit." C'est ainsi que Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, qualifie les conditions de reprise de la circulation des trains après presque de deux mois de confinement de la population en raison de la pandémie de Covid-19.
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Comment concilier redémarrage de l'activité, sûreté sanitaire et encadrement des déplacements en période de déconfinement ? Le responsable de la SNCF a présenté, mercredi 6 mai, dans Le Parisien, le plan de l'entreprise qui sera mis en place à partir du lundi 11 mai. Franceinfo vous en résume les grandes lignes.
Des émoticônes informeront sur l'affluence
La SNCF ne veut pas voir de rames bondées à l'heure où la crainte d'une seconde vague de contaminations au nouveau coronavirus est toujours présente. Pour éviter ces situations, les voyageurs "pourront connaître l'affluence dans leur train" dès la veille de leur trajet afin d'anticiper leur départ, et ainsi "prendre un train plus tôt ou plus tard en fonction de l'affluence attendue", explique Christophe Fanichet.
Les passagers seront ainsi informés de l'affluence attendue dans les trains via un système d'émoticônes, qui en encore en cours d'élaboration. Il pourra prendre la forme d'un code couleur rouge, orange ou vert ou bien de dessins de trains plus ou moins nombreux, indique Le Parisien.
Les TGV et Intercités seront remplis à moitié
Afin de faire respecter au mieux les consignes de distanciation physique dans les rames, les réservations des trains TGV et Intercités seront "bloquées dès que le taux d'occupation de 50% est atteint", annonce le PDG de SNCF Voyageurs.
Notre objectif est que nos voyageurs préparent au mieux, en amont, leur voyage. Qu'ils évitent les heures de pointe en mettant à leur disposition toutes les informations dont nous disposons.
Christophe Fanichetdans "Le Parisien"
Pour éviter les problèmes, la compagnie ferroviaire va mettre en place un "PC voyageurs" chargé de suivre en temps réel l'affluence sur l'ensemble des lignes. Son personnel surveillera la situation "grâce aux caméras de surveillance et à des logiciels qui mesurent les flux mais aussi, notamment en Ile-de-France, grâce à des agents vigies", explique Christophe Fanichet.
Le port du masque sera obligatoire
A partir du 11 mai, "il est probable que vous n'entriez pas directement en gare", prévient Christophe Fanichet. A l'image de ce que les Français qui ont fréquenté les grandes surfaces ont connu durant le confinement, un "filtrage aura lieu à l'entrée des gares" pour éviter les trop fortes affluences. Et pas question de prendre le train le visage découvert.
J'attends [des voyageurs] qu'ils portent un masque, sinon ils n'entreront pas dans la gare, qu'ils respectent les gestes barrière et si c'est possible d'avoir un flacon de gel hydroalcoolique.
Christophe Fanichetdans "Le Parisien"
Des policiers pourront être présents pour faire respecter les règles, les contrevenants s'exposeront à une amende, dont le montant n'est pas encore connu. La SNCF ne proposera pas elle-même de masques à ses usagers, mais ceux-ci pourront en acquérir "dans des distributeurs et dans les commerces".
Il n'y aura pas de hausse des prix
Quel sera l'état du trafic ferroviaire lors du déconfinement ? La réponse devrait être connue vendredi, lors de la présentation par la compagnie de son plan de transport. "L'idée est de faire circuler 50% à 60% des trains du quotidien puis de montrer très vite à trois trains sur quatre pour un taux d'occupation qui devrait être de 25% à 50%", explique Christophe Fanichet dans Le Parisien. Pas question pour autant d'augmenter les prix des billets pour assurer la rentabilité des trajets. "Nous veillerons à maintenir des prix raisonnables, pratiqués pendant le confinement. Il n'est pas question de les augmenter pour se rattraper", promet Christophe Fanichet.
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