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"On préfère rouvrir avec des contraintes que ne pas rouvrir du tout" : des cabines de désinfection pour accélérer le déconfinement

Commerces, restaurants, salles de spectacles... Dans les lieux actuellement fermés, les équipements de désinfection contre le Covid-19 sont une des solutions envisagées par le patronat pour un redémarrage de l'activité.

Article rédigé par franceinfo - Benjamin Recouvreur
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le sas permettrait de désinfecter 99% au moins des surfaces exposées à son action. (BENJAMIN RECOUVREUR / RADIO FRANCE)

"Regardez l'écran... Entrez, s'il vous plaît." Après une prise de température, il suffit de 10 secondes à l’intérieur de cette cabine pour être désinfecté contre le coronavirus Covid-19. "Toutes ces bactéries, tous ces virus et toutes ces poussières sont attirés vers le sol : vous pouvez du coup pénétrer à l'intérieur en ayant réduit la charge virale que vous portez sur vous à 99,99% grâce à un procédé de ionisation", explique Tony Bordelo le responsable du développement de l’entreprise LifeLine. Ce sas peut être installé à l’entrée d’une entreprise ou d’un restaurant, mais il existe d’autres équipements : des purificateurs d’air, des tunnels de désinfection ou des brumisateurs.

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Tous les professionnels sont fermés depuis des mois : ceux de la restauration, de l’événementiel, de la culture, etc., attendent de pied ferme un redémarrage, promis "à la mi-mai" par le gouvernement. Mardi 20 avril, le président du Medef était en visite à Rueil-Malmaison, dans l'entreprise LifeLine qui produit des équipements de désinfection contre le Covid-19, comme ces cabines de désinfection. Le message du patronat est clair : il faut maintenant ouvrir coûte que coûte en utilisant toutes les solutions.

Aussi, pour Geoffroy Roux de Bézieux le président du Medef, ces solutions doivent permettre d’accélérer la réouverture des lieux fermés. "Ce sont des outils complémentaires pour vivre avec le virus pendant un certain temps, explique le président du Medef. Cela fait un an qu'on est dans cette situation-là et nous pensons qu'il faut rouvrir d'une certaine manière quoi qu'il en coûte, parce que l'activité est toujours mieux que la non-activité. Nous, on préfère rouvrir partiellement avec des contraintes que ne pas ouvrir du tout."

"On se prépare pour cette date du 15 mai : il y aurait une immense déception si le 15 mai, il n'y avait pas un signal donné par le gouvernement."

Geoffroy Roux de Bézieux

à franceinfo

Ces innovations sont regardées de près du côté des patrons, dans le monde du spectacle notamment, à l’arrêt depuis plus d’un an. Ce n’est pas la solution miracle mais ça peut aider, selon Olivier Darbois, président du Prodiss, syndicat du spectacle. "Ce n'est pas ça qui nous permettra de redémarrer, soupire-t-il. Mais disons que ça peut effectivement mettre en confiance nos publics. Ça fait 14 mois maintenant que nous sommes à l'arrêt total."

"On s'est occupé de la sauvegarde de nos entreprises. Maintenant, il va falloir redémarrer nos entreprises. Olivier Darbois

Olivier Darbois

à franceinfo

Un petit plus qui intéresse Christophe Piette, directeur général de GL Events Live, une entreprise d’événementiel elle aussi à l’arrêt depuis plus d’un an. "Il y a évidemment besoin de creuser un peu pour voir l'innocuité et la sécurité de ces produits, avance-t-il, mais aussi travailler sur le modèle économique, puisque le monde de l'événementiel est constitué de TPE qui n'ont pas forcément les moyens de s'équiper." À l’achat, une cabine de désinfection coûte entre 8 000 et 30 000 euros pour les plus sophistiquées.

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