Déconfinement : un plan d'urgence pour le vélo réclamé par la Fédération française des usagers de la bicyclette
Elle présente le vélo comme le moyen idéal pour éviter les transports en commun et ainsi limiter la circulation du coronavirus après le 11 mai.
Le président de la Fédération française des usagers de la bicyclette Olivier Schneider réclame mercredi 29 avril sur franceinfo la mise de place de "tout un système vélo d'urgence" en vue du déconfinement à partir du 11 mai, ce qui permettrait de désengorger les transports en commun et d'éviter les contaminations au coronavirus. Une crainte partagée par l'ancien député PS Gilles Savary qui redoute un retour à "l'autolisme" avec embouteillages et pollution à la clé.
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"Il faut mettre en place tout un système vélo d'urgence avec la partie la plus visible de l'iceberg que sont les pistes cyclables temporaires, mais également avec des stationnements temporaires, avec des aides pour soit acheter, soit réparer un vélo", appelle Olivier Schneider qui incite également les employeurs à "profiter des leviers qui ont été mis en place par la loi Mobilité pour encourager leurs salariés à se déplacer en vélo".
Le vélo, un outil pour sortir de la crise
"On pense que le vélo peut tout simplement être un des outils utilisés et mis à profit pour sortir de cette terrible crise et pour gérer au mieux le déconfinement", revendique le militant en faveur de la bicyclette. "C'est vrai que se déplacer à vélo est en quelque sorte un geste barrière à la fois pour se protéger soi-même et pour protéger les autres, vu que ça réduit le risque de contamination par contact avec les surfaces et par gouttelettes mais également parce que ça évite l'engorgement des villes."
Le président de la Fédération des usagers de la bicyclette se félicite qu'une "bonne vingtaine d'agglomérations" de toutes les couleurs politiques, comme Montpellier, Nice, Grenoble, Paris, Nantes, Rennes et Lille, aient décidé de mettre en place des pistes cyclables temporaires, espérant que "l'ensemble des collectivités vont se saisir de ce levier". Mais Olivier Schneider prévient : "Le risque, c'est qu'il y ait une déception pour x raisons. Parce qu'on ne peut pas garer son vélo ou parce que les intersections sont mal gérées donc il y a un sentiment d'insécurité… Il y a un risque que des gens essaient et soient déçus parce qu'on n'aura pas fait suffisamment. J'en appelle à toutes les collectivités, pour profiter qu'il nous reste jusqu'au 11 mai pour réfléchir".
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