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Déconfinement : "Encore faut-il que les conditions de sécurité soient présentes, or le gouvernement reste flou", dénonce Marine Le Pen

La présidente du Rassemblement national réclame notamment de rendre le port du masque obligatoire et une stratégie de tests massifs.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, sur franceinfo le 14 avril 2017. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / FRANCE-INFO)

"Au vu des résultats sanitaires observés ces derniers jours, la levée progressive du confinement peut être engagée ce lundi 11 mai", a annoncé jeudi 7 mai le Premier ministre. "C'est une bonne nouvelle" a réagi sur franceinfo Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, "mais encore faut-il que les conditions de sécurité soient présentes", a-t-elle mis en garde, "or sur ce sujet le gouvernement reste extrêmement flou, parce que les décisions qui devaient être prises, notamment le port obligatoire du masque au moins pendant quelques semaines dans l'espace public, n'ont pas été prises", a critiqué l'eurodéputée RN.

"Cette hypothèse n'a pas été retenue, je crois que c'est une erreur, mais c'est peut-être lié au fait que le gouvernement est dans l'incapacité d'offrir, ce qu'il devrait faire, des masques à la population. Il se décharge d'ailleurs sur les maires et sur les collectivités de manière pas très correcte", a-t-elle poursuivi.

Des tests devraient être réalisés massivement

Par ailleurs "il faut des tests massifs. Le gouvernement a été rassurant mais il n'a pas donné un seul chiffre. Nous avons entendu tellement de belles promesses depuis le début de cette crise sanitaire que j'aurais aimé avoir des chiffres, des stocks effectifs de tests à disposition et si possible de les avoir chaque jour, pour savoir si véritablement cette belle carte verte qui nous a été montrée concernant la capacité de tester la population correspond à la réalité", a lancé Marine Le Pen. Selon elle, "toutes ces mesures, tester, isoler, traiter, c'est ce que nous aurions dû faire depuis trois mois, c'est ce que nous aurions dû faire pendant le confinement."

Les masques auraient dû être disponibles en grande quantité

Pour Marine Le Pen, "on avait des stocks de masques totalement périmés. L'élection d'Emmanuel Macron a eu lieu en mai 2017 et en janvier 2020 il n'y a eu aucun suivi des stocks stratégiques de masques. C'est déjà une première chose qui est contestable". Quoi qu'il en soit, "dès le mois de janvier, à partir du moment où on savait qu'il y avait une épidémie, nous l'avons su en janvier mais le président de la République l'a su manifestement au mois de décembre, il aurait fallu massivement commander des masques, réorienter la production nationale pour pouvoir avoir les masques disponibles, c'est une succession d'erreurs qui a entraîné l'obligation du confinement général de la population, puisqu'il n'y avait pas d'autres mesures que l'on pouvait mettre en œuvre, pas de masques, pas de tests, tout cela a entraîné les deux mois de confinement que nous avons connus", a affirmé Marine Le Pen.

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