Déconfinement : dans les Landes, les professionnels du tourisme espèrent que "la limite des 100km sera levée cet été"
La crise du Covid-19 impacte grandement les acteurs du tourisme, inquiets d'un déconfinement incomplet d'ici l'été. Ils attendent beaucoup du gouvernement qui doit déjà débloquer 1,3 milliard d'euros ce jeudi pour leur venir en aide.
Alors que le gouvernement doit dévoiler ce jeudi "un grand plan Marshall" de 1,35 milliard d'euros pour le tourisme, les professionnels du secteur attendent davantage d'annonces. À Seignosse, dans les Landes, la crise du coronavirus fait trembler l'économie locale. Le tourisme y est "la seule activité" selon le maire Lionel Camblanne, représentant "80 % des emplois directs ou indirects" de la commune. Il demande donc que la limite de 100 kilomètres soit levée pour l'été, "sinon ce serait vraiment catastrophique". Il faut dire qu'en cette période, Seignosse compte d'ordinaire 40 000 habitants, contre 4 000 le reste de l'année.
Des centaines de saisonniers dans l'attente
En ce moment, "c'est le désert", constate Gérard Chartrel, le directeur du camping 4 étoiles les Oyats, situé au milieu d'une pinède, toujours à Seignosses. "Il y a zéro clients, le camping est totalement fermé", déplore-t-il.
80 % de mon chiffre d'affaires se fait en juillet-août.
Gérard Chartrel, directeur de camping.
Il demande donc qu'on lui communique une date d'ouverture alors que ses 350 saisonniers sont "en stand-by". L'un d'eux, Thomas, considère avoir "de la chance" d'avoir encore droit au chômage, mais "plus pour longtemps". Si la situation ne se débloque pas, il essaiera de "trouver quelque chose d'autre comme les vendanges, ou quelque chose comme ça".
Des hôtels vides malgré leur ouverture
Le président départemental de l'UMIH attend également des solutions pour les salariés de l'hotellerie. Alain Bretelle possède plusieurs hôtels à Hossegor. Malgré le déconfinement, "personne ne passe" et il estime en être déjà à "300 000 euros de perte". "On n'a pas trop le moral", se confie Alain Bretelle. Il aimerait au moins que soit maintenue "la prise en charge du chômage partiel" pour lui permettre "de garder (son) personnel".
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