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Coronavirus : l'Organisation mondiale de la Santé alerte sur l’accélération de la pandémie

Si la situation est raisonnablement optimiste en France, et plus généralement en Europe, plusieurs signaux d’alerte ont sonné dans le monde. L’épidémie est loin d’être terminée.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des piétons portant des masques traversent la route dans le centre de Séoul, en Corée du Sud, le 23 juin 2020. (JUNG YEON-JE / AFP)

On a tous, partout dans le monde, envie d’être optimistes. Pourtant, certains signaux ne le sont pas. La Corée du Sud, qui s’inquiète depuis plusieurs jours d’une augmentation des cas de contamination au coronavirus, a déclaré, lundi 22 juin, se trouver au cœur d’une seconde vague épidémique.

Le directeur de la santé a précisé qu’il pouvait dater et expliquer cette vague. Les Sud-Coréens ont eu un long week-end férié au début du mois de mai, alors que les mesures de confinement commençaient à être levées. Les jeunes ont notamment fréquenté les bars et les clubs de la capitale. La ville de Séoul avait pourtant été assez peu touchée par le virus. Le résultat, quelques semaines plus tard, est flagrant : plusieurs dizaines de contamination chaque jour sont enregistrées. On est loin des 900 cas quotidiens du mois de février dans le pays, mais le chiffre monte, et inquiète les autorités, qui envisage de durcir à nouveau les mesures.

Le Portugal, l'Australie et Israël en alerte

La Corée du Sud n’est pas la seule dans ce cas. En plusieurs points de la planète, les autorités alertent. Sans même parler des l’Amérique du Sud, où l’épidémie est en pleine expansion comme au Brésil, il y a plusieurs zones d’inquiétude. Lisbonne, la capitale portugaise, vient de reprendre des mesures plus strictes dans la région : plus de rassemblements de plus de dix personnes et fermeture, dans certains quartiers, des cafés à 20h. Le ministre de la santé a utilisé une image très parlante : c’est comme pour les incendies. Il y a des foyers de reprise et il faut agir très vite. Le Portugal court contre la montre pour ne pas mettre en péril une saison touristique qui n’a même pas encore commencé.

À l’autre bout du monde, l’Australie qui pensait en avoir a peu près terminé, demande aux habitants d’éviter la ville de Melbourne, où six foyers de contamination ont repris. Les autorités locales ont étés très claires : il n’y a pas de plan B. En Israël, là aussi, les courbes repartent à la hausse pendant que certaines écoles sont de nouveau fermées.

Au niveau mondial, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) répercute ces alertes. Elle fait de la diplomatie. Tedros Adhanom Ghebreyesus, son directeur, comprend que les pays n’aient pas d’autre choix que de faire repartir leur économie, mais en même temps, il donne des chiffres : il a fallu trois mois pour que le premier million de cas soit signalé dans le monde entier. Or, un million de cas supplémentaire a été atteint en seulement huit jours. Pour lui, la pandémie est en train de connaître une accélération brutale, et il recommande, partout dans le monde, de faire respecter les gestes barrière, a minima.

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